dimanche 17 novembre 2013

Brésil-Bolivie, vie d'un jeune migrant bolivien (documentaire)

Etre Bolivien 
et 
immigrant à São Paulo


Il aime se promener avec son amoureuse, rencontrer ses amis pour entendre et partager des musiques Denílson et d'autres adolescents, un dimanche, sur la place de Kantuta, point de rencontre de la communauté bolivienne dans São Paulo. Denílson Mamami, 15 ans, habite à Bom Retiro, un quartier central de São Paulo. Et Regardez la vidéo (en ligne) de Agencia Pública, réalisée en partenariat avec Grão Filmes, et qui a été retenue pour la 4º édition de ”Sala de Notícias” diffusé sur Canal Futura.

Comme tout jeune de son âge il rêve d'université, d'une bonne carrière, de se marier, d'avoir des enfants et une mère fière de son fils. 

Denilson étudie à l'école publique João Kopcke, également dans le centre de la ville, à peu de distance de la gare de chemin de fer Júlio Prestes. 

Il aime se promener avec son amoureuse, rencontrer ses amis pour entendre et partager des musiques romantiques et du hip-hop. Denílson – que l'on appelle aussi “Choco” – est né en Bolivie comme un tiers des élèves de son école. 

Il habite au Brésil depuis l'âge de neuf ans. Comme lui, des milliers d'adolescents boliviens, ou des fils d'immigrants boliviens, vivent actuellement à São Paulo.  

L'association Pastorale des Migrants estime que la population de Boliviens à  São Paulo compterait de 50 000 à 200 000 personnes (chiffres non vérifiables car la plupart sont en situation irrégulière), une grande partie de celle-ci travaille dans des ateliers de confection disséminés dans toute la ville, mais qui se concentrent surtout dans les quartiers centraux de Brás et Bom Retiro. 

La communauté bolivienne est considérée comme la plus grande communauté latino-américaine résidant au Brésil. En 2010, le gouvernement Lula a déclaré une amnistie pour tous les immigrants illégaux du pays, sur les 42 000 demandes de naturalisation déposées, plus de 17 000 venaient de citoyens boliviens. 

Les parents de Choco sont arrivés au Brésil il y a 15 ans, à la recherche d'opportunités de travail. Pendant son enfance il a été élevé par ses grands-parents à La Paz, capitale de la Bolivie, tandis que ses parents travaillaient dans un atelier de couture à São Paulo. 

Lorsqu'il a eu 9 ans, sa mère, séparée de son père, est venu le chercher en Bolivie et s'est installée avec lui dans le quartier du Bom Retiro, dans une vieille maison de ville partagée avec d'autres familles boliviennes. Dans une pièce est installé un atelier de couture où les adultes travaillent de très longues heures chaque jour.

Les couturiers boliviens de São Paulo se sont fait connaître dans les médias après plusieurs dénonciations d'ateliers qui maintenaient les immigrants dans des conditions de travail proche de l'esclavage.

Le mini-documentaire100% Boliviano, mano  a voulu découvrir comment vit la seconde génération de Boliviens qui résident dans la métropole. Sur fond permanent d'idées préconçues, les “índios” ou “bolívias”, comme on les appelle, décrivent un quotidien d'agressions physiques et verbales. 

Ils partagent tous le désir de rester au Brésil et de ne plus travailler dans les ateliers de couture. 

Le documentaire : 100% Boliviano, mano

 


Sources article et photo en une : Agence PUBLICA et Global Voices