et
l'espoir
Par Charmain Levy (1) - Traduit de l’anglais par Simon Morin
La
récente série de manifestations au Brésil aura pris tout le monde par
surprise, même jusqu’à ses militants les plus engagés, instigateurs du
Movimento do Passe Livre (MPL). L’ampleur de la mobilisation n’est pas
anodine. L’idée que le Brésil assisterait à la plus importante
mobilisation de sa société depuis la fin de la dictature militaire en
1985 est une idée dominante parmi les journalistes brésiliens ; à tel
point d’avoir été repris par certains internationalistes de gauche ainsi
que par certains analystes politiques. Toutefois, malgré l’engouement
auquel le Brésil et ses observateurs semblent assistés, nous croyons
qu'il faut prendre en compte les différentes séries de mobilisation
ayant eu lieu depuis le début des années 1990. Tout d’abord, il faut
rappeler que, dès 1992, la contestation des « caras pintadas »
revendiqua la destitution du Président d’alors et aujourd’hui sénateur Fernando Collor.