Par Ivan de la Pampa
Ce petit billet sur les trains en Amérique centrale ou du
sud peut paraître anodin, mais il illustre bien ce qu’est devenu ce type de
transport outre-atlantique en sa partie sud, si ce n’est des circuits pour
touristes bien argentés. Pourquoi le train est-il devenu en voie de disparition
dans la plupart des pays latino-américains ?
Pourquoi dans cette partie du monde, qui fut pionnière en la matière, ce moyen
de transport a été abandonné au profit finalement du transport aérien qui
prend une importance économique gigantesque face à cet autre transport à
caractère commun. Et au passage, bien plus cher pour le voyageur et très
polluant pour l’environnement.

Il a été donc favorisé deux modes de transports polluants au
détriment d’un mode de transport, qui peut sembler pour un Européen moyen une
absurdité totale et un contre sens économique et écologique, quand on
s’interroge sur la question des infrastructures et l’importance d’un
« service public » pour les voyageurs et le fret, facteur de richesse
et de liens au sein d’un pays et avec ses voisins.
Cette faiblesse du train en terres américaines s’explique en
partie par les distances, mais surtout par la volonté de tirer des profits
immédiats sans se soucier du sort de ceux qui ont extrait (les habitants) les
richesses vivrières et minières. Par ailleurs, ce qui a largement participé à
l’enrichissement des Etats-Unis, mais aussi et historiquement de l’Europe. Ou
quand la petite histoire participe de la Grande, ou elles se rencontrent, non
par le fait du hasard mais dans un mode économique qui est commun à tout vivant
de cette planète et fortement inégal.
La seule personne s’étant soucié un peu de la question ces
dernières années dans cette partie du monde fut Hugo Chavez, le mot
« train » pouvait sembler une idée saugrenue, quand il touchait là
une faiblesse en matière de développement de son pays. Mais les grands projets
ferroviaires qui devaient relier certaines villes du Venezuela semblent avoir
été oublié ou traînant dans quelques cartons d’un ministère ?
Seules vraiment (et encore il y a du retard en la matière),
les grandes métropoles latino-américaines disposent de transports par rail
intra-muros, c’est-à-dire un métro faute de vraie gare et un large complexe
ferroviaire. Faut-il souligné que le métro à Bogota, 7 millions d’habitants et
s’entendant sur 20 à 25 kilomètres de distance, la ville capitale dispose
seulement d’un transport de Bus le Transmilenio. Un machin très compliqué et
bondé ou il est préférable de se rabattre sur les petits bus privés, c’est plus
simple et plus commode.

Articles en relation sur l’histoire du chemin de fer en
Amérique latine :
1 - le guide du « Routard », qui n’en porte plus
que le nom donne aux touristes sa petite carte postale de la chose, « Les
trains mythiques », cliquez ici !
2 – Un billet de voyageur qui a très bien compris la
situation du train dans cette partie du monde, « Les vieilles locos des
Andes », cliquez ici !
3 – L’histoire d’un chemin de fer qui ne fut jamais
construit, « L’affaire méconnue du chemin de fer transocéanique du
Honduras », cliquez ici !