Démarches gouvernementales pour une exploitation « à fond » des ressources minières du pays
Par Stephen Ralph Henri
Le gouvernement est prêt à s’investir à fond dans l’exploitation minière ». C’est l’affirmation au cœur du discours de lancement d’un forum de
deux jours sur l’exploitation minière dans le pays, par le premier
ministre Laurent Salvador Lamothe, a observé l’agence en ligne
AlterPresse. L’exploitation des ressources minières représenterait « une occasion
historique de libérer (le pays) au moins en partie de l’aide externe au
développement », reste convaincu Lamothe. Elle devrait également faciliter l’accélération de la croissance économique du pays.
Laurent Lamothe (le premier ministre) estime, en même temps, nécessaire de réaliser une
évaluation du potentiel minier haïtien, en sorte de bien négocier avec
les compagnies qui viendront investir dans cette branche économique en
Haïti.
Le ministre de l’économie et des finances (Mef), Wilson Laleau,
partage certains points de vue du chef du gouvernement,
essentiellement la nécessité de moderniser et d’adapter cette branche
par l’usage, surtout, des nouvelles technologies. Les exploitations des ressources minières présenteront des risques pour le pays, se disent conscients Lamothe et Laleau.
Par rapport aux risques, Lamothe propose l’établissement d’un « cadre institutionnel ». Ce cadre institutionnel devra contribuer à une meilleure gestion de
ces ressources, au contrôle des exploitations minières, ainsi qu’au
processus permettant d’assurer la protection de l’environnement et des
citoyennes et citoyens qui vivent dans les zones d’exploitation.
De son côté, Laleau plaide pour une politique intégrant toutes les
facettes du développement, avec des paramètres sur l’aménagement du
territoire, la création de l’emploi et la protection de l’environnement,
entre autres. C’est la branche des « grosses affaires : du big business », indique
le ministre, ajoutant : « investir ce secteur demande beaucoup de
capitaux (…) le respect du droit et de la transparence ».
Laleau préconise aussi une harmonisation entre les institutions et
les services, l’adaptation du code minier, le transfert d’expertises et
de compétences, la prise en compte des expériences des autres pays qui
investissent déjà dans cette branche économique.
Tout en invitant à réfléchir sur les difficultés de faire en sorte
que l’exploitation de ces ressources bénéficie è toutes et à tous, Deo
Ndikumana, chargé des principales opérations de la Banque mondiale en
Haïti, voit dans le forum minier des 3 et 4 juin 2013 « l’étape
fondatrice vers la reforme du secteur ».
Ouvert ce lundi 3 juin, le forum minier doit s’achever le mardi 4 juin 2013. L’objectif est de trouver des stratégies à adopter en vue d’une
exploitation moderne et bénéfique des ressources minières du pays.
Cette activité est gérée par le conseil de développement économique
et social (Cdes), une institution publique, en partenariat avec les
ministères de l’économie et des finances (Mef) et des travaux publics,
transports et communications. « Vers une vision moderne et consensuelle du développement du
développement minier en Haïti » est l’axe, autour duquel se déroulent
les discussions.
Ces 2 jours constituent un moment de réunir « autour d’une table les
acteurs (nationaux et internationaux) concernés » par cette branche,
considère le président du Cdes, Jerry Tardieu.
Des experts internationaux, des représentants d’entreprises d’exploitation minière, les grandes entreprises internationales de financement, plus particulièrement la banque mondiale, sont présents pour la circonstance.
Des experts internationaux, des représentants d’entreprises d’exploitation minière, les grandes entreprises internationales de financement, plus particulièrement la banque mondiale, sont présents pour la circonstance.
Parmi les officiels présents pour le lancement, outre le premier
ministre haïtien Laurent Salvador Lamothe, figuraient la ministre
chargée de la lutte contre la pauvreté Rose Anne Auguste, le ministre de
l’économie et des finances Wilson Laleau et le ministre des travaux
publics, transports et communications, Jacques Rousseau. L’ancienne ministre de l’économie et des finances, Marie Carmelle Jean Marie a également participé à la cérémonie.
Source : AlterPresse Haïti