Par le BPI (Suisse)
PBI est extrêmement préoccupée par l’augmentation et l’ampleur des attaques visant des défenseur-se-s des droits humains (DDH) au Guatemala. L'année 2013 a déjà vu une augmentation dramatique des actes de diffamation et de criminalisation des mouvements indigènes organisés, qui résistent de manière pacifique contre l’extraction de matières premières sur leurs terres et s’engagent pour le respect de leurs droits. Les tentatives de discréditer le travail des organisations nationales et internationales qui s’engagent pour le respect des droits humains se sont également accrues.
Des membres de plusieurs organisations accompagnées par PBI sont, depuis le début 2013, victimes de menaces de mort. Le 8 mars dernier, le défenseur des droits humains et chef de syndicat Carlos Hernández a été assassiné. Les personnes ou communautés indigènes, qui refusent de quitter leurs terres afin de faire place aux entreprises internationales d’extraction de matières premières, font également l’objet de campagnes de diffamation, d’arrestations injustifiées, d’agressions violentes et de menaces de mort.
Affrontements dans la municipalité de San Rafael Las Flores
La situation dans cette municipalité est particulièrement grave, car les membres de celle-ci mais aussi d’autres mouvements citoyens solidarisés tente d’obtenir des informations sur le projet de la mine El Escobal, mené par une filiale de la société canadienne Tahoe Industries Inc.
En avril, les autorités guatémaltèques ont accordé la licence à l’entreprise, lui permettant de commencer à extraire de l’argent. Cependant, aucune demande de consultation n’a été faite auprès de la municipalité.
Fin avril, la police a tenté à plusieurs reprises de chasser par la force les protestataires pacifiques du site de l’entreprise. Au final, ces affrontements ont abouti à 26 arrestations, de nombreux blessés et deux morts. En outre, les protestataires ont été menacés et intimidés par les forces de sécurité armées de l’entreprise. Dans les régions d’Alta Veracruz et d’Izabal, des affrontements similaires se sont produits.
Possible abus de l'état de siège
Par le passé et à plusieurs reprises lors d’incidents de ce genre, les autorités guatémaltèques avaient déjà décrété l’état de siège, ce qui signifie que les droits des citoyens vivant dans les régions affectées sont temporairement limités.
Le 9 mai, dans les municipalités des Etats de Santa Rosa et de Jalapa, un état de prévention a été imposé, sorte d’étape précédent l’état de siège. PBI craint que ces mesures ne soient détournées, dans les régions où des mégaprojets sont prévus ou en cours, dans le but d’empêcher les communautés concernées de bénéficier d’informations et de pouvoir revendiquer leurs droits.
Lire l'alerte publiée en mai par PBI Guatemala sur la situation des DDH (en espagnol / en anglais).
Par le passé et à plusieurs reprises lors d’incidents de ce genre, les autorités guatémaltèques avaient déjà décrété l’état de siège, ce qui signifie que les droits des citoyens vivant dans les régions affectées sont temporairement limités.
Le 9 mai, dans les municipalités des Etats de Santa Rosa et de Jalapa, un état de prévention a été imposé, sorte d’étape précédent l’état de siège. PBI craint que ces mesures ne soient détournées, dans les régions où des mégaprojets sont prévus ou en cours, dans le but d’empêcher les communautés concernées de bénéficier d’informations et de pouvoir revendiquer leurs droits.
Lire l'alerte publiée en mai par PBI Guatemala sur la situation des DDH (en espagnol / en anglais).
Source : Brigades de Paix Internationales