lundi 3 septembre 2012

Chili, Mapuches : la fin de l'occupation du siège de l'Unicef

Fin de l'occupation et de la grève de la faim des femmes mapuches au sein de l'Unicef à Santiago du Chili   

Par Libres Amériques

 Les représentants de l’Unicef "vont être témoins de la cruauté vécue de nos jours par notre Communauté » a déclaré la porte-parole de l'occupation à la radio chilienne « Cooperativa »,  Mewlen Huencho. Après 39 jours d’occupation de l’Unicef à Santiago du Chili, les femmes Mapuches ont cessé à la fois d’occuper les locaux du siège de l’Unicef au Chili et la grève de la faim entreprise le 25 août 2012. Le représentant de l’Unicef, Monsieur Tom Olsen a pris l’engagement de venir dans la région d’Araucanie du 3 au 5 septembre. 

L’Unicef  au Chili dans un communiqué sur Internet « réitère son rejet des faits de violence arrivés dans la Région de l'Araucaníe, car mettant en danger la stabilité physique et émotionnelle d'enfants, de petites filles et garçons et d'adolescents ou mineurs vivant dans cette zone, de la part des policiers.

Ainsi les représentants de cet organisme dépendant de l’Organisation des Nations Unies (ONU) établiront un dialogue avec des membres de la société civile incluant des Mapuches et travailleront "à une solution pacifique" (communiqué de l’Unicef au Chili en castillan) 

L’Unicef « continuera de travailler dans la Région de l'Araucaníe dans le cadre du système des Nations Unies, dans une région où se concentrent les plus grands indices de pauvreté et de vulnérabilité du pays (le Chili) et où les enfants et les petites filles les plus affectés sont les Mapuches. » 

Ce mouvement avait commencé suite aux violences qui s’étaient produites le 23 juillet 2012 lors d’une manifestation pacifique à Temuco (capitale de la région d’Araucanie). Les forces de l’ordre à cette occasion avaient blessé plusieurs manifestants, dont 3 mineurs touchés par des projectiles, et procédé à l’arrestation brutale de plusieurs manifestants.

Il faut aussi souligner qu’au mois de juillet, un vent de répression avait touché fortement plusieurs mapuches à Temuco et Ercilla, sans distinction d’âge et de sexe ; et une personne âgée de 70 ans lors d’un rassemblement lui aussi sans violence avait été hospitalisée en raison de graves commotions de la part des carabiniers. 

Tout au long de l’occupation, les femmes Mapuches (dont certaines étaient avec leurs enfants) ont connu de multiples soutiens, de la part d’anonymes,  de professeurs et universitaires, de diverses associations chiliennes, d’artistes chiliens et argentins, notamment des comédiens et des musiciens venus en solidarité devant les locaux de l’Unicef à Santiago du Chili à plusieurs reprises. 

Il faut aussi noter le rôle de médiateur et d’appui du groupe Alliance Territoriale Mapuche, qui s’était rendu au siège de l’ONU (Organisation des Nations Unies), le 13 août 2012, pour saisir cet organisme dont dépend l’Unicef (chargée de l’enfance). 

Un peu auparavant, le Secrétaire Général des Nations Unies,  Monsieur Ban Ki Moon avait déclaré que les portes de l’ONU étaient ouvertes aux représentant du peuple Mapuche.

Par ailleurs, la grève de la Faim des Cinq Prisonniers Politiques Mapuche entreprise le 26 août 2012 entre dans sa deuxième semaine.