et de
Patagonie
Par Libres Amériques et Nation Mapuche.org
Cela peut sembler incroyable mais il existe depuis 1860 un Royaume en terres Mapuches... Et qui sont ces hommes à l'existence de cette histoire vraie ? quelques français poursuivant l'idée depuis plus de 150 ans de bâtir le Royaume d'Araucanie et de Pantagonie - de nos jours le roi est en exil en France. Nous avons trouvé quelques éléments d'informations à ce sujet et une vidéo de 2010 avec l'actuel roi de ce royaume perdu...
Le 17 novembre 1860, plus de 3000
représentants Mapuche se sont rassemblés au pied de la montagne
Andencul, dans la communauté du Chef Kilapan. Cette assemblée
constituante (*Futa Kollog), qui comprenait les chefs militaires,
spirituels et politiques les plus célèbres, s'est réunie avec
l'intention d'établir une monarchie constitutionnelle sur les
territoires d'Araucanie et de Patagonie, aujourd’hui connus sous le nom
de “Wallmapu”.
Le royaume fut fondé lorsque Antoine de Tounens fut élu premier monarque des indiens Mapuche et devint ainsi Roi Orélie-Antoine 1er.
Le royaume fut fondé lorsque Antoine de Tounens fut élu premier monarque des indiens Mapuche et devint ainsi Roi Orélie-Antoine 1er.
La constitution promulguée par
l'assemblée constitutionnelle demeure en vigueur aujourd'hui. Elle
pourvoit à la création de ministères, d'un Conseil du Royaume, d'un
Conseil d'Etat, d'une Cour Suprême de Justice ainsi que d'une
législature fondée sur le suffrage universel.
Lutte pour la Reconnaissance et la Survie des Mapuches
Après la mise en place officielle de la monarchie constitutionnelle, la nation Mapuche se mit en quête du soutien et de la reconnaissance d'autres pays. Des études indiquent que la Grande-Bretagne, l'Italie, la France, le Pérou, la Bolivie et le Paraguay auraient officiellement reconnu l'indépendance du Royaume des Mapuche. (Le Brésil et la Perse ont quant à eux prouvé qu'ils reconnaissaient la nation Mapuche).
Le Royaume d'Espagne reconnut
l'intégrité territoriale des Mapuches en signant le Traité de Killen le
6 janvier 1641. Ce traité, qui établit le fleuve Bio-Bio comme la
frontière naturelle au nord du royaume Mapuche, fut ratifié par
l'Espagne en 28 traités bilatéraux, et par la suite par les deux
nouvelles républiques du Chili et de l'Argentine.
La frontière au nord du territoire
Mapuche fut préservée les années suivantes; en effet le territoire
situé au sud des fleuves Bio-Bio et Colorado ne fut jamais conquis par
la couronne espagnole. La déclaration d'indépendance des états du Chili
et d'Argentine n'affecta pas immédiatement les termes de l'accord; les
deux états signèrent en fait de nouveaux traités avec la nation
Mapuche et construisirent des murs de fortification le long des
frontières avoisinant le territoire Mapuche.
Il apparut, durant les années
suivantes, que les intentions des deux puissances étaient néanmoins
hostiles. En dépit d'accords officiels visant à protéger le territoire
Mapuche de toute invasion militaire, le Chili et l'Argentine lancèrent
ensemble une opération d'invasion du territoire Mapuche en 1862.
L'asservissement du territoire Mapuche ne prit officiellement fin qu'en
1885.
Tout au long de cette campagne de
terreur, les Mapuches furent victimes d'un génocide brutal au cours
duquel des dizaines de milliers d’entre eux furent rapidement
massacrés; des milliers d’autres Mapuches furent envoyés dans des camps
d'extermination en tant que prisonniers de guerre. On envoya d'autres
victimes à Martin Garcia, une île déserte située entre l'Argentine et
l'Uruguay, où ils furent prisonniers de guerre. Leur sort reste inconnu.
Ceux qui survécurent au massacre initial furent traqués sans relâche, leurs demeures détruites, leurs animaux abattus et leurs récoltes brûlées, détruisant ainsi leurs moyens de survie et d'autarcie. Les colons étrangers s’emparèrent des terres fertiles et des ressources des Mapuches et se les partagèrent; les Mapuches qui survécurent furent dispersés, exploités pour le travail domestique, en qualité d'esclaves ou bien furent condamnés à souffrir de famine et de misère sur des petites réserves. Cette persécution figurait dans une politique systémique d'une stratégie de nettoyage ethnique et d'assimilation.
La résistance des Mapuches à cette campagne de terreur continua d'être symbolisée par la ténacité du Roi Orélie-Antoine 1er. Il fut kidnappé près de la frontière le 5 janvier 1862 par les autorités chiliennes qui le détinrent pendant neuf mois dans d'épouvantables conditions, puis jugé et interné dans un asile de fous. Il fut ensuite déporté en France. Il resta néanmoins résolu et retourna au Royaume trois fois pour lutter contre l'occupation militaire chilienne. Suite à la consolidation de l'occupation militaire du territoire Mapuche, le gouvernement du Royaume d'Araucanie et de Patagonie fut exilé en France où il réside encore aujourd'hui.
(...)
Le Contexte Contemporain
Le peuple Mapuche poursuit sa lutte
contre un accord injuste qui leur a été imposé de force. Au Chili et en
Argentine les Mapuche sont effectivement des citoyens de seconde zone
soumis à des discriminations d’ordre culturel, économique et social.
Lorsqu’ils revendiquent leurs droits fondamentaux (justice, liberté,
contrôle de leur territoire) et leur autonomie, ils se heurtent souvent
à la répression et la violence. Les autorités chiliennes et argentines
leur refusent le droit politique de manifester pacifiquement contre
les mesures d’assimilation et de génocide culturel. On a recours, au
Chili en particulier, à la Loi Anti-terroriste afin de criminaliser les
actions des militants Mapuche et de faire taire les contestations.
Au cours de ces 30 dernières
années, le Royaume n’a cessé de réaffirmer ces droits culturels, sociaux
et politiques et ce faisant, il a puisé dans ses propres richesses de
savoir et de compétences et celles d’autres organisations et
communautés Mapuche. Prince Philippe I a accru la visibilité de la
lutte, et de surcroit consolidé les liens organiques entre la Maison
Royale et ceux qui continuent de travailler au service de la nation
Mapuche.
Document mis à jour le 20 juin 2010 par Mapuche-nation.org
Prince Philippe d'Araucanie : "Les Indiens Mapuches sont des autonomistes et non pas des terroristes"
Les Mapuches constituent un peuple de plus d'un millions de personnes vivant à cheval entre le Chili et l'Argentine. Ces autochtones revendiquent la rétrocession de leurs terres et l'autonomie de leur peuple. Une lutte qui leur vaut d'être soumis à la loi anti-terroriste au Chili.Les explications de Philippe d'Araucanie, prince d'Araucanie et de Patagonie, auteur de "Histoire du royaume d'Araucanie", publié aux éditions La Rochelle
TV5 Monde, 2010
Sources : Mapuche-nation.org et TV 5 Monde