premières victimes
des injustices
et de
la misère
Par Libres Amériques (Revue de Presse)
20 novembre 2013, la Journée Internationale des droits de
l’Enfant commencera à l’Hôtel le Plaza à Port-au-Prince et par
une conférence de presse conjointe de l'Unicef et de l’IBSER, un organisme gouvernemental haïtien. En
contrepoint, certains médias haïtiens font part de la situation des enfants
abandonnés ou vivant dans la rue, 10 à 15 enfants chaque jour recueillis et il est
même fait état de migration interne des enfants. Une situation générale plus
que déplorable, allant de l’esclavage aux manquements de tous ordres :
sociaux, éducatifs, nutritionnels, … Petite revue de presse de l’actualité haïtienne sur
les droits de l’Enfant !
Cette fondation déplore le non-respect de la convention
sur le droit des enfants, signée et ratifiée par Haïti. Zanmi ti moun cite pour
exemple, le cas des enfants des rues.
Il y a une certaine hypocrisie dans la
société haïtienne, regrette la fondation
qui évoque le phénomène des enfants en
domesticité.
Zanmi ti moun fait des
recommandations en ce sens aux
autorités concernées. Le constat est clair…la vulnérabilité des enfants en
Haïti est criante. La pauvreté qui guette les familles, surtout celles vivant
en campagne favorise le phénomène des enfants en domesticité. Une véritable
hypocrisie dans la société haïtienne, dénonce Zanmi ti moun. Guirlande
Mésadieu, coordonnatrice de la fondation.
Certains enfants tentent de fuir la misère. Ils quittent
le toit familial à l’insu de leurs parents pour aller vivre dans les grandes
villes, particulièrement à Port-au-Prince. Ils viennent grossir le nombre des
enfants des rues. Un autre problème que souligne Guirlande Mésadieu.
Ces enfants dorment à la belle étoile. Beaucoup d’entre
eux deviennent des délinquants et sont jetés en prison au lieu d’être
réinsérés. Les enfants sont l’avenir du pays. (…) Environ 300 milles enfants
vivent en domesticité en Haïti. (…)
Les enfants abandonnés, une situation alarmante
L’Institut du Bien-être social et de recherches (Ibesr) et
le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (Unicef) en Haïti s’inquiètent de la
détérioration des familles haïtiennes et ses conséquences sur l’avenir des
enfants.Les deux institutions ont exprimé leurs inquiétudes lors d’une
rencontre avec la presse à la veille de la célébration de la journée mondiale
de l’enfance consacrée le 20 novembre.
Selon la directrice de l’Ibesr, Arielle Villedrouin,
« un recensement a permis de découvrir plus 770 maisons d’enfants dans le
pays ». C’est un cas
« vraiment préoccupant », déclare-t-elle, ajoutant que plus de 30
mille enfants se trouvent dans les institutions. « C’est inquiétant de
voir qu’il y a tant d’enfants qui sont abandonnés dans les institutions, c’est
une chose qu’on doit changer.

« Un effectif exhaustif de 3600 enfants se retrouve
dans les rues de quatre départements du pays. La Brigade de protection des
mineurs amène tous les jours entre 10 à 15 enfants des rues, c’est une
migration interne qui se fait », prévient-elle.
Le représentant de l’Unicef en Haïti, Edouard Begbeider,
attire l’attention sur la nécessité de revoir les normes au niveau national. « Il vaut mieux prévenir que guérir, il y a encore du
chemin à faire. Il faut travailler sur la santé pour tous, pour que les enfants
puissent se projeter vers l’avenir », affirme-t-il.
L’Ibesr et l’Unicef comptent présenter ce 20 novembre lors
de la célébration de la journée mondiale de l’enfance un rapport sur la
protection des enfants dans la perspective de faire un plaidoyer en faveur de
meilleurs traitements des enfants dans le pays. Le rapport de 52 pages prend en compte l’éducation, la
protection de l’enfant, les législations et les vulnérabilités des enfants.
Les droits des enfants, « Un problème citoyen » selon
Mme.Villedrouin
Dans le cadre de la célébration de la Journée
Internationale des droits des enfants, l’Institut du Bien-être Social et des
Recherches (IBESR), en partenariat avec l’UNICEF ont annoncé, ce mardi
l’adoption de plusieurs résolutions visant l’amélioration de la situation
des enfants en Haïti.
Parmi les grandes réalisations visant l’amélioration des
enfants, Mme.Villedrouin directrice de l’IBESR a annoncé la présentation d’un
rapport de 52 pages, auxquels de nombreux ministères ainsi que des
représentants du Bureau du Bien-être Social et des partenaires locaux et
internationaux ont participé, relatif aux nombreux progrès effectué dans le
système de protection de l’enfant au cours des dernières années.
« Ce rapport est une victoire parce qu’après 10 ans on
va finalement le présenter en conseil des ministres et ensuite à Genève
(Commission des droits de l’homme de l’ONU ndlr). » a-t-elle déclaré. En
plus de ce rapport, des textes de lois importants comme par exemple celui
régulant les adoptions internationales ainsi que la validation du texte
régulant les familles d’accueil ont récemment été adoptés en Haïti.
Interrogé sur la question des enfants des rues, le
représentant de l’UNICEF en Haïti M. Édouard Beigbeder réaffirmé que l’UNICEF travaillait
en partenariat avec l’IBESR pour améliorer la situation. « Il ya eu des
progrès grâce à une politique du gouvernement pour replacer les enfants
dans leur environnement familier à travers des centres d’accueil ou en les
replaçant dans leurs familles. » a-t-il dit.
Mme.Villedrouin a pour sa part invité la population et la
presse en particulier à signaler les cas d’enfants maltraités ou en domesticité
à travers le réseau de bureau de l’IBESR présent dans les 10 départements.
« L’UNICEF fait partie du quotidien de l’IBESR mais je m’adresse aussi à
votre responsabilité citoyenne pour signaler les cas de violences sur mineurs
ou les enfants en domesticité, les médias ont un rôle extrêmement
important ». (…)
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Sources : AlterPresse Haïti - Haïti Presse Network - Ayiti News