Fin de l'occupation et de la grève de la faim des femmes mapuches au sein de l'Unicef à Santiago du Chili
Par Libres Amériques
Les représentants de l’Unicef "vont être témoins
de la cruauté vécue de nos jours par notre Communauté » a déclaré la
porte-parole de l'occupation à la radio chilienne
« Cooperativa », Mewlen
Huencho. Après 39 jours d’occupation de l’Unicef à Santiago du Chili,
les femmes Mapuches ont cessé à la fois d’occuper les locaux du siège de
l’Unicef au Chili et la grève de la faim entreprise le 25 août 2012. Le
représentant de l’Unicef, Monsieur Tom Olsen a pris l’engagement de venir dans
la région d’Araucanie du 3 au 5 septembre.
L’Unicef au
Chili dans un communiqué sur Internet « réitère son rejet des faits de
violence arrivés dans la Région de l'Araucaníe, car mettant en danger la
stabilité physique et émotionnelle d'enfants, de petites filles et garçons et
d'adolescents ou mineurs vivant dans cette zone, de la part des
policiers.
Ainsi les représentants de cet organisme dépendant de
l’Organisation des Nations Unies (ONU) établiront un dialogue avec des membres
de la société civile incluant des Mapuches et travailleront "à une solution
pacifique" (communiqué de l’Unicef au Chili en castillan)
L’Unicef « continuera de travailler dans la Région de
l'Araucaníe dans le cadre du système des Nations Unies, dans une région où se
concentrent les plus grands indices de pauvreté et de vulnérabilité du pays (le
Chili) et où les enfants et les petites filles les plus affectés sont les Mapuches. »
Ce mouvement avait commencé suite aux violences qui
s’étaient produites le 23 juillet 2012 lors d’une manifestation pacifique à
Temuco (capitale de la région d’Araucanie). Les forces de l’ordre à cette
occasion avaient blessé plusieurs manifestants, dont 3 mineurs touchés par des
projectiles, et procédé à l’arrestation brutale de plusieurs manifestants.
Il faut aussi souligner qu’au mois de juillet, un vent de
répression avait touché fortement plusieurs mapuches à Temuco et Ercilla, sans
distinction d’âge et de sexe ; et une personne âgée de 70 ans lors d’un
rassemblement lui aussi sans violence avait été hospitalisée en raison de
graves commotions de la part des carabiniers.
Tout au long de l’occupation, les femmes Mapuches (dont
certaines étaient avec leurs enfants) ont connu de multiples soutiens, de la
part d’anonymes, de professeurs et
universitaires, de diverses associations chiliennes, d’artistes chiliens et
argentins, notamment des comédiens et des musiciens venus en solidarité devant
les locaux de l’Unicef à Santiago du Chili à plusieurs reprises.
Il faut aussi noter le rôle de médiateur et d’appui du
groupe Alliance Territoriale Mapuche, qui s’était rendu au siège de l’ONU
(Organisation des Nations Unies), le 13 août 2012, pour saisir cet organisme dont
dépend l’Unicef (chargée de l’enfance).
Un peu auparavant, le Secrétaire
Général des Nations Unies, Monsieur Ban Ki Moon avait déclaré que les portes de l’ONU
étaient ouvertes aux représentant du peuple Mapuche.
Par ailleurs, la grève de la Faim des Cinq Prisonniers
Politiques Mapuche entreprise le 26 août 2012 entre dans sa deuxième semaine.