Mexique : Justice pour
Valentina Rosendo
Cantú
et Inés Fernández Ortega
"Deux Amérindiennes face à la justice mexicaine"
Campagne en ligne, septembre 2012 : Signez la pétition en ligne pour demander au président Calderón de ne pas
laisser passer l’ultime opportunité qu’a son administration de mettre un
terme à l’impunité des militaires.
Chaque personne qui signe renforce notre mobilisation. Merci de prendre une minute pour : Partager ce lien avec tous vos contacts: cliquez ici !
Voici la pétition à lire et faire suivre :
Contre l’impunité des militaires: vérité, justice et réparation pour Inés Fernández et Valentina Rosendo
Contre l’impunité des militaires: vérité, justice et réparation pour Inés Fernández et Valentina Rosendo
Le 1er octobre 2012, cela fera 2 ans que la Cour Interaméricaine des Droits de L’homme (CoIDH) a condamné l’État mexicain dans les affaires d’Inés Fernández Ortega et Valentina Rosendo Cantú.
Les jugements de la CoIDH établissent qu’en 2002, en différentes circonstances, Inés et Valentina, alors âgées de 25 et 17 ans, ont été violées et torturées par des éléments de l’Armée mexicaine dans l’ État du Guerrero, dans un contexte caractérisé de pauvreté, de discrimination et de « violence militaire institutionnalisée ».
Ces deux condamnations mettent en lumière des problèmes encore actuels en matière de défense des droits de l’homme au Mexique : le manque d’accès à la justice pour les femmes indigènes victimes de violences, la discrimination dont sont victimes les femmes en général dans l’accès aux services de santé, les abus occasionnés par l’absence de contrôles civils sur les forces armées, les risques auxquels sont confrontés ceux qui s’organisent pour défendre les droits des peuples indigènes.
Bien que ces condamnations soient définitives et sans appel, l’État mexicain n’a pratiquement pas avancé dans la mise en œuvre des mesures ordonnées en guise de réparation. Il est particulièrement préoccupant de constater les maigres progrès des enquêtes à cause du manque de coopération entre le Secrétariat de Défense Nationale (SEDENA) et le Bureau du Procureur Général de la République. De même, la plupart des résolutions en matière d’accès à la santé, à l’éducation, aux réparations communautaires et aux indemnisations sont en attente.
Le respect de ces condamnations contribuera à mettre un terme à l’impunité des militaires qui perdure depuis dix ans. Dans la mesure où l’actuel gouvernement arrive bientôt à son terme, il convient de garantir urgemment la totale coopération du SEDENA avec le Bureau du Procureur Général de la République et que le Secrétariat de Gouvernement prenne les mesures nécessaires afin d’appliquer l’ensemble des décisions édictées par la CoIDH.
L’ACAT-France
est intervenue à plusieurs reprises en faveur de Valentina Rosendo
Cantú et Inés Fernández Ortega, indigènes me’phaa de l’Etat du Guerrero,
victimes de viol et de tortures en 2002 par l’armée mexicaine.
Faute d’avancées des plaintes au plan national, leurs affaires ont été
portées devant la Cour interaméricaine des droits de l’homme (CoIDH)
qui, en octobre 2010, a condamné l’État mexicain. Ce dernier a notamment
l'obligation de veiller à ce que la justice civile mexicaine mène une
enquête prompte, impartiale et exhaustive et condamne les coupables.
Le 1er octobre prochain, cela fera deux ans que la CoIDH a rendu son
verdict. Pourtant, l’enquête en est encore au point mort et les
tortionnaires présumés n'ont toujours pas été inquiétés.
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Vidéo sur Valentina Rosendo Cantú et Inés Fernández Ortega
Source : Amnesty International
Mexique : deux jeunes femmes autochtones ébranlent le système de justice mexicain
Inés Fernández Ortega, se bat depuis 10 ans pour obtenir justice
"Un énorme pas en avant a été franchi le 15 décembre 2011. Le 6 mars 2012, l’Etat mexicain a présenté ses excuses à Inés Fernández Ortega pour sa responsabilité dans l’aggression commise par des militaires en 2002.
Cette démarche fait suite à la décision de la Cour interaméricaine des droits de l’homme qui avait ordonné à l’Etat mexicain de reconnaitre publiquement sa responsabilité.
Près de dix ans après avoir été agressées par des militaires, deux jeunes femmes autochtones obtiennent la reconnaissance publique de la responsabilité de l’Etat mexicain : un pas énorme dans la lutte contre l’impunité dans le pays.La cérémonie, hautement symbolique et émouvante, a eu lieu dans l’Etat de Guerrero, en présence de hauts représentants du gouvernement, de nombreux représentants de la communauté internationale ainsi que des medias. " (Amnesty International, 7 mars 2012)
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Sources : ACAT-FRANCE - Amnesty International - AVAAZ-France