Et l’histoire des persécutions contre le jeune Juan
Patricio Queipul Millanao
Par l’équipe de communication de la Communauté Autonome
de Temicuicui - Traduction de Libres Amériques
Lancement du procès contre 2 jeunes Mapuches accusés en
vertu de la loi sur le terrorisme : Lundi
13 mai, 2013 à 9 heures du matin, au Tribunal de la ville de Victoria, a
commencé l’audience de préparation contre les mineurs, Juan Patricio Queipul
Millanao et Luis Marileo Marileo Cariqueo, deux des quatre mineurs qui ont été
déférés en vertu de la Loi Antiterroriste par le Procureur du Chili (le
ministère public). Ces 2 jeunes sont membres des communautés autonomes mapuches
de Temucuicui et de Cacique José Guiñon.
Deux mineurs sont accusés dans l'affaire dénommée
"Peaje Quino" survenue en 2009 et pour laquelle le procureur avait
inculpé un total de 9 Mapuches avec comme charges : association illicite
de terrorisme, homicide terroriste réitéré, vol avec intimidation et
incendie ; 7 adultes avaient été
acquittés (à ce sujet) après le jugement prononcé par le Tribunal Pénal
de la ville d’Angol (Région d’Araucanie), dossier
Nº 58-2012.
Histoire des persécutions sur le mineur Juan Patricio
Queipul Millanao
Il faut se rappeler que ce mineur dispose d’un historique de
faits faisant de lui la victime d’événements violents de la part des polices de
recherches et des carabiniers, le poussant jusqu’à se déclarer clandestin.
En 2006, alors que Juan Patricio se promenait avec un autre
enfant de son âge (11 ans), quand ils entendirent des tirs nourris attaqués
leur communauté, ils ont couru apeurer dans les collines pour éviter d'être
touché par les balles des forces spéciales, se perdant de longues heures dans
la nuit, dans un état de santé précaire et des problèmes d'hypothermie.
Plus tard, le mardi 30 novembre 2007 à 17 heures environ,
quand il avait 12 ans, il a été admis aux soins d’urgence de la ville d’Ercilla
avec sept impacts dans son corps, des projectiles tirés par la police avec des
fusils anti-émeutes, Juan Patricio a été touché à la poitrine, les jambes et
les mains alors qu’il ramenait les animaux de sa famille au sein d’un terrain
appartenant à la Communauté « Ignacio Queipul Millanao ». Malgré la
gravité de ses blessures, la police l’a abandonné sur place.
L'incident le plus grave a eu lieu dans la matinée du jeudi
4 décembre 2008, lorsque des membres de la police judiciaire ont arrêté le
garçon et son cousin dans les collines de l'ancienne ferme Alaska et l’ont
transporté jusqu’à la ville de Traiguén, où Juan Patricio a passé deux jours et
une nuit, sans que sa famille ne soit prévenue en temps opportun par la police,
et pas plus qu’il n’a été raccompagné à son domicile. Une fois libre, le mineur
(de 13 ans) à raconter que la police l’avait rué de coup de pieds au sol, dans
les côtes et l'estomac. Par la suite, ils lui ont bandé les yeux.
Dans ce dernier épisode, son oncle le « Lonko »
Victor Queipul, et sa Communauté ont déposé un recours devant la Cour d'Appel,
que la Cour de Temuko a rejeté, mais elle a reconnu de graves contradictions
entre les actions et les policiers et le ministère public.
A suivre !
Source : le blog ADKIMVM