et Angel Parra,
une histoire familiale
et musicale
Par Libres Amériques
La musique et chanson populaire chilienne est riche et elle
a été marquée par Violetta Parra, la
plus grande chanteuse et musicienne chilienne (et bien au-delà…) du
vingtième siècle. Elle a influencé la musique Folk de son temps et un bon
nombre de chanteurs du monde entier partageront son univers musical et poétique
(Joan Baez aux Etats-Unis, Mercedes Sosa en Argentine, et Herbert Pagani en
France), et elle ne s’est pas contentée d’une seule expression artistique, elle
fut aussi plasticienne. Angel Parra, son fils, dans les pas de sa mère est
lui-même auteur compositeur et un interprète de premier plan.
Difficile de tout dire en un billet sur une famille
légendaire, pourtant ils sont l’incarnation de ce que la culture populaire a de
plus noble et de vivifiant, leurs différentes collaborations avec d’autres
artistes internationaux en font deux figures incontournables du Chili et
de ses racines populaires.
Un Chili plongé dans ses racines sociales et sources de
violence. Si Violetta Parra est décédée en 1967, Angel Parra, malgré
l’internement forcé en 1973, puis l’exil a continué à se produire et à faire
connaître ses mémoires et ses enjeux culturels et artistiques.
Angel Parra ne cherche
pas à montrer de sa mère sous un visage mielleux, pas plus qu’il ne règle ses
comptes, il en restitue depuis sa disparition les milles facettes, tout en se
consacrant lui même à une œuvre musicale et poétique, qui n’a pas à rougir de
sa génitrice.
Ces derniers jours ont été consacré
quelques billets à ces deux personnages de la poésie contemporaine et musicale et
à la sortie du DVD du film « Violetta » en vente depuis le 28 novembre
2012.
Billets en ligne à consulter :
De plus, France Culture rediffuse une émission sur
« Violetta et ses enfants » crée en 2007 par Andréa Cohen et réaliser
par Anna Szmuc.
Pour écouter l’émission,
Violetta Parra et ses enfants : Cliquez ici !
(4 octobre 1917 - 5 février 1967)
Elle fut une célèbre artiste chilienne, mieux connue sous le
nom de Violeta Parra, qui réinventa la musique folk de son pays en exportant
son influence en dehors des frontières du Chili.
Elle est née à San Fabián de Alico, dans la région de
Chillan, au sud du Chili, d'un père professeur de musique, et d'une mère
paysanne, mais qui jouait de la guitare et chantait. (Wikipedia.org)
Courte biiographie d’Angel Parra :
Angel Parra est né en 1943 à Valparaiso. Il est le fils de
Violeta Parra et de Juan Cereceda Arenas, conducteur de trains et membre du
syndicat de chemins de fer chiliens, «Santiago Watt ».
En 1970 il travaille activement pour la campagne
présidentielle d’Allende qui, cette fois-ci, gagne les élections, et pendant
les trois années de gouvernement populaire, il parcourt le pays d’un bout à
l’autre, pour donner des récitals dans les usines, les coopératives paysannes
et les « poblaciones » (cités populaires). Tandis qu’à l’adresse Carmen 340
(lieu où se situe « la peña ») on organise des ateliers culturels pour les gens
du voisinage.
En 1972 il enregistre un disque de « cuecas choras », avec son oncle Roberto Parra et compose, comme symbole du nouvel
état d’esprit qui règne dans le pays, l’une de ses compositions les plus
célèbres « Cuando amanece el día
(Quand le jour se lève).
Le coup d’Etat de Pinochet surprend Angel Parra au Chili, et
comme d’autres compatriotes il est emmené au Stade National où il séjourna
pendant 2 mois. Après il est conduit au camp de concentration de Chacabuco,
situé au nord du Chili, où il séjourne longtemps et où il crée des nouvelles
œuvres conceptuelles, telle « El oratorio de Navidad » (L’Oratoire de Noël)
qu’il monte avec d’autre détenus.
Pendant son exil, comme la plupart des survivants de la
Nouvelle Chanson Chilienne, il entreprend un tour du monde pour dénoncer la
situation du pays en même temps qu’il développe sa carrière artistique dans un
milieu plus exigeant en termes musicaux. Il développe le travail avec sa sœur à
la fin des années 70 et début des 80. (…) dans les années 90, chez Alerce il
symbolise son enracinement dans sa nouvelle patrie en composant en français «
La prochaine fois ».
Le site d’Angel Parra : Cliquez ici !