mardi 22 janvier 2013

Chili, Sebastián Piñera et les Mapuches un dialogue impossible?

Le bras de fer 
entre le gouvernement 
et les Mapuches se poursuit


Par Aline Timbert

Une nouvelle table ronde s’est tenue hier entre des représentants du gouvernement chilien et des leaders mapuches d’Araucanie. Il s’agit de la seconde rencontre organisée ces derniers jours afin d’analyser la situation dans la région (située à environ 800 km de la capitale), théâtre d’un conflit historique entre les autorités et les natifs autour d’un sujet majeur,  à savoir la possession des terres. 
 
Les représentants de certaines communautés indigènes comme le porte-parole du Consejo de Todas las Tierras, Aucán Huilcamán, où encore les organisateurs du récent Sommet mapuche Cerro Ñielol, qui réclament entre autres l’autodétermination, n’ont pas été conviés au rendez-vous. 

Les ministres de l’Intérieur Andrés Chadwick, et du Développement social, Joaquín Lavín, ont fait le déplacement à Temuco pour poursuivre le dialogue avec les dirigeants mapuches, dans le cadre d’une réunion organisée pour évoquer les faits de violence dans la région, mais aussi le problème de la représentativité du peuple natif et sa reconnaissance constitutionnelle. 

Jeudi dernier (16 janvier 2013), le président de la République chilien, Sebastián Piñera, avait écarté toute possibilité de concéder aux communautés indigènes le droit à l’autonomie et avait même refusé de participer au Sommet auquel il avait été convié.


Un appel au dialogue mais Sebastián Piñera reste ferme sur ses positions

« Le Chili est un pays multiculturel, mais nous sommes absolument convaincus que le Chili est un seul pays, une seule nation, nous sommes différents peuples, différentes cultures, mais un seul pays », a déclaré le chef de l’État. 

De son côté, Aucán Huilcamán conçoit l’autodétermination comme un régime autonome en accord avec les traités signés en 1823 et 1825 qui reconnaissent ce peuple natif comme une communauté à part entière évoluant sur un territoire défini. 

Lors de la précédente rencontre, un vent de mécontentement avait soufflé, de nombreux représentants natifs dénonçant le déploiement excessif de forces policières dans la région pour endiguer les tensions plus que jamais vivaces. 

Parmi, les revendications du peuple mapuche, le respect de la Convention 169 de l’Organisation internationale du travail (OIT) qui reconnaît le droit des peuples indigènes à être consultés préalablement avant la mise en place de projets ayant une incidence sur leurs terres ancestrales. 

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