Amérindiens de Guyane,
des citoyens
comme les autres ?
Par Libres Amériques
Rarement
évoqués dans les médias métropolitains, les départements Outremers des
Amériques ont aussi une existence sociale et politique. Et même éducative auprès des Amérindiens en Guyane, où la république est pointée du doigt, sans qu'il soit vraiment posé la question d'une dizaine de milliers d'amérindiens citoyens français, supportant une tutelle éducative un peu trop formatée et oubliant que ces populations non pas besoin d'être fragilisées, mais d'être accompagner. Un petit caillou dans les chaussures de l'Education Nationale s'appelant : l'interculturalité.
« On estime qu’à la fin du IIIe siècle, des
(Amer)Indiens Arawak et Palikur, originaires des rives de l’Amazone,
s’installent sur le littoral guyanais. Ils sont suivis au VIIIe siècle par les
(Amer)Indiens dits Caraïbes ou Karibes, les Kali’na (Galibis) et Wayana. »
(source :wikipédia.org)
Comme dans toute l’Amérique latine, la Guyane française a
cette particularité de connaître une population originaire ou amérindienne.
Quelques milliers d’âmes pour 240.000 habitants, minorité par excellence dans
cet ensemble républicain, il semble difficile d’admettre que la question des
amérindiens soit posée dans toute sa dimension.
A la lecture d’un
extrait d’article d’Arika.com sur la Guyane (ci-après), il y a plus
qu’un raté concernant la question de l’éducation, on touche là directement à
une problématique, qui n’est pas sue ou connue par les professeurs ou
instituteurs envoyés en Guyane pour enseigner auprès des amérindiens.
Si dans leur cursus, les enseignants ne sont pas formés ou
préparés à des échanges interculturels, il est facile de comprendre la forte réprobation
des autochtones.
Et comme il fait état de suicide d’adolescents dans les
communautés, il y a de quoi s’interroger fortement, non pas directement sur le modèle
républicain d’éducation hexagonale, mais sur des formations défaillantes,et la
non-prise en considération de citoyens comme les autres, mais qui ont aussi des
droits spécifiques, en tant que populations originaires.
Et qui sait quelque chose à nous dire sur le sujet… de l’éducation
chez les populations amérindiennes en Amérique latine.
A suivre !
Les Amérindiens demandent le départ des enseignants de leur
village
Par Keita Stephenson, pour Afika.com
(...) Premier symptôme : la fièvre
amérindienne.
Dans la République souveraine, c’est un symbole très fort
qui est contesté par les premiers habitants de la terre guyanaise, les
Amérindiens remettent en cause l’Ecole telle qu’elle veut leur inculquer ses
modèles.
A Camopi, enclave amérindienne au sud de la Guyane, qui
connait une inquiétante vague de suicides d’adolescents depuis 2010, les
parents d’élèves signent une pétition contre les enseignants, venus de
Métropole, accusés de vouloir changer les habitudes alimentaires,
vestimentaires, sociales, et les coutumes des enfants qu’ils sont sensés
enseigner et non éduquer.
Soutenu par le nouveau maire, le document a outré les
autorités éducatives, qui y voient une initiative calomnieuse. Pourtant, les
faits sont là : il existe un malaise profond chez les communautés autochtones
de Guyane, las d’être parquées dans des réserves sans perspective d’avenir,
sans politique réelle de préservation de leurs traditions, écartelées entre le
fléau de l’orpaillage clandestin qui pollue les rivières, les zonages
territoriaux décidés par décret, et le pillage de leurs savoirs et de leurs
remèdes par des mercenaires à la solde de multinationales.
Les jeunes et moins jeunes noient leur désarroi dans
l’alcool, qui est une autre forme de suicide. Le Recteur d’académie de passage
dans la commune de Camopi la semaine dernière, n’a pas apporté de solutions
décisives, tandis que les professeurs, de bonne ou mauvaise foi, lancent des
contre-pétitions, et des grèves qui paralysent l’école, aggravant la fracture
sociale.(…)
Extraits de « La Guyane : une poudrière
française »
Articles en relation avec les amérindiens de
Guyane :
- La tension scolaire à Camopi s’estompe, cliquez ici !
- Parc Amazonien : Camopi donne son avis sur la Charte, cliquez ici Sources : photos de Guyane, La 1ère.fr (TV)et carte Wikipedia.org
