mardi 29 janvier 2013

Fin de la grève de la faim de 2 Prisonniers Politiques Mapuches

Prisonniers Politiques
Mapuches, le "terroriste" c’est la loi de l’état chilien


Fin de la grève de la faim et les Mapuches face aux élections présidentielles 2013 au Chili ? 

Par  Libres Amériques

La grève de la faim des deux prisonniers politiques mapuches a pris fin après 76 jours de jeûnes. L’année 2013 va connaître au Chili des élections présidentielles. Si Sebastián Piñera avait fait des vagues promesses aux communautés autochtones, il avait su attirer un électorat au sein des populations originaires, plus que déçu par les politiques de Madame Bachelet et la gauche chilienne de pouvoir en général.

LE PRISONNIER POLITIQUE  MAPUCHE, HÉCTOR LLAITUL, A CESSÉ  LA GRÈVE DE LA FAIM QU'IL  MAINTENAIENT DEPUIS LE 14 NOVEMBRE 2012. 

PHOTO EL CLARIN .CL

« Cette grève de 76 jours visait à dénoncer l’usage de la loi anti-terroriste par le gouvernement chilien dans le but de criminaliser les tentatives de récupération territoriale des Mapuche. Les prisonniers politiques mapuche, Héctor Llaitul et Ramón Llanquileo, ont cessé  la grève de la faim qu'ils  maintenaient depuis le 14 novembre 2012, après être arrivés à un accord avec des représentants d'organisations de Droits de l'homme du  Chili et de l'étranger. » (Source : Siglo XXI)

La cause du problème, une loi antiterroriste datant de la dictature

Depuis la promulgation de la loi antiterroriste par l’ancien dictateur Augusto Pinochet, les différents pouvoirs dits de transition ou de concertation ont utilisé cette loi contre les populations Mapuches.

Depuis le début des années 2000, ce sont plusieurs centaines de prisonniers politiques (ou d’opinions) qui se sont retrouvés en prison avec des peines injustifiées.

Les prisonniers politiques Mapuches ne sont pas des poseurs de bombe, ils n’ont aucun lien avec le terrorisme international. Ils manifestent pacifiquement, pour faire respecter leurs droits. Quand ils font la grève de la faim, c’est pour leur liberté et mettre fin à une discrimination évidente, et ils protestent aussi pour l’application de droits, qui normalement devraient protéger le peuple Mapuche du Chili (CONVENTION 169 de l’Organisation Mondialedu Travail).

La loi antiterroriste chilienne est une loi scélérate désignant au ban des nations un peuple, que l’on a dépouillé de ses biens, nié dans son identité et pour bon nombre poussé à la misère, il y a quelque qui ne fonctionne pas au Chili, et cela a un sérieux goût de réchauffé et un sérieux reste des lois de la dictature de Pinochet.

Le président chilien de droite n’aura pas fait mieux que ses prédécesseurs de centre gauche, si ce n’est renforcé les bonnes vieilles méthodes policières à l’encontre des Mapuches. Malgré toutes les protestations, les rapports établis par les associations, ONG de droits de l’Homme et même par l’ONU, notamment par des preuves sur des procès tendancieux et pour certains cassés par la plus haute instance judiciaire du pays, la Cour Suprême de Justice.

Rien ne bouge au Chili, tout perdure ?

Depuis 2007, plusieurs grèves de la faim ont permis de faire connaître ces « oubliés » du bout du monde que sont les Mapuches sur l’ensemble du continent américain et en Europe.

Le seul vrai terroriste dans cette histoire répétitive, c'est une loi et il serait temps qu'elle soit sérieusement réformée, si ce n'est abrogée au plus vite.

Les élections seront-elles un moyen de faire entendre la voix des peuples originaires (Mapuche et Rapa Nui) ? Il faut souhaiter que le prochain, ou la prochaine présidente mette un terme à des crimes d’état et fasse appliquer tous les textes concernant les textes des peuples originaires.

Cependant, il faut rappeler qu’il reste encore à ce jour du 29 janvier 2013 un jeune mapuche refusant de s’alimenter depuis presque 40 jours.  

"Leonardo Quijón a décidé d’initier le 27 novembre (2012) son deuxième jeûne volontaire, exigeant sa liberté avec des mesures préventives." 

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La résistance des communautés Mapuches viendra inévitablement dans la campagne faire entendre ses demandes, la sagesse prévaudrait à rompre avec certaines ombres du passé.