Prisonniers Politiques
Mapuches, le "terroriste" c’est la loi de l’état chilien
Mapuches, le "terroriste" c’est la loi de l’état chilien
Fin de la grève de la faim et les Mapuches face aux élections présidentielles 2013 au
Chili ?
Par Libres Amériques
La grève de la faim des deux prisonniers politiques mapuches
a pris fin après 76 jours de jeûnes. L’année 2013 va connaître au Chili des
élections présidentielles. Si Sebastián Piñera avait fait des vagues promesses
aux communautés autochtones, il avait su attirer un électorat au sein des
populations originaires, plus que déçu par les politiques de Madame Bachelet et
la gauche chilienne de pouvoir en général.
LE PRISONNIER POLITIQUE MAPUCHE, HÉCTOR LLAITUL, A CESSÉ LA GRÈVE DE LA FAIM QU'IL MAINTENAIENT DEPUIS LE 14 NOVEMBRE 2012.
PHOTO EL CLARIN .CL
« Cette grève de 76 jours visait à dénoncer l’usage de
la loi anti-terroriste par le gouvernement chilien dans le but de criminaliser
les tentatives de récupération territoriale des Mapuche. Les prisonniers politiques mapuche, Héctor Llaitul et Ramón
Llanquileo, ont cessé la grève de
la faim qu'ils maintenaient depuis
le 14 novembre 2012, après être arrivés à un accord avec des représentants
d'organisations de Droits de l'homme du
Chili et de l'étranger. » (Source : Siglo XXI)
La cause du problème, une loi antiterroriste datant de la
dictature
Depuis la promulgation de la loi antiterroriste par l’ancien
dictateur Augusto Pinochet, les différents pouvoirs dits de transition ou de
concertation ont utilisé cette loi contre les populations Mapuches.
Depuis le début des années 2000, ce sont plusieurs centaines
de prisonniers politiques (ou d’opinions) qui se sont retrouvés en prison avec
des peines injustifiées.
Les prisonniers politiques Mapuches ne sont pas des poseurs
de bombe, ils n’ont aucun lien avec le terrorisme international. Ils
manifestent pacifiquement, pour faire respecter leurs droits. Quand ils font la
grève de la faim, c’est pour leur liberté et mettre fin à une discrimination évidente,
et ils protestent aussi pour l’application de droits, qui normalement devraient
protéger le peuple Mapuche du Chili (CONVENTION 169 de l’Organisation Mondialedu Travail).
La loi antiterroriste chilienne est une loi scélérate
désignant au ban des nations un peuple, que l’on a dépouillé de ses biens, nié
dans son identité et pour bon nombre poussé à la misère, il y a quelque qui ne
fonctionne pas au Chili, et cela a un sérieux goût de réchauffé et un sérieux
reste des lois de la dictature de Pinochet.
Le président chilien de droite n’aura pas fait mieux que ses
prédécesseurs de centre gauche, si ce n’est renforcé les bonnes vieilles
méthodes policières à l’encontre des Mapuches. Malgré toutes les protestations,
les rapports établis par les associations, ONG de droits de l’Homme et même par
l’ONU, notamment par des preuves sur des procès tendancieux et pour certains
cassés par la plus haute instance judiciaire du pays, la Cour Suprême de
Justice.
Rien ne bouge au Chili, tout perdure ?
Depuis 2007, plusieurs grèves de la faim ont permis de faire
connaître ces « oubliés » du bout du monde que sont les Mapuches sur
l’ensemble du continent américain et en Europe.
Le seul vrai terroriste dans cette histoire répétitive, c'est une loi et il serait temps qu'elle soit sérieusement réformée, si ce n'est abrogée au plus vite.
Les élections seront-elles un moyen de faire entendre la voix des peuples originaires (Mapuche et Rapa Nui) ? Il faut souhaiter que le prochain, ou la prochaine présidente mette un terme à des crimes d’état et fasse appliquer tous les textes concernant les textes des peuples originaires.
Cependant, il faut rappeler qu’il reste encore à ce jour du
29 janvier 2013 un jeune mapuche refusant de s’alimenter depuis presque 40
jours.
"Leonardo
Quijón a décidé d’initier le 27 novembre (2012) son deuxième jeûne volontaire,
exigeant sa liberté avec des mesures préventives."
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La résistance des communautés Mapuches viendra
inévitablement dans la campagne faire entendre ses demandes, la sagesse
prévaudrait à rompre avec certaines ombres du passé.