avec l’Europe
se traduira
par des pertes
par des pertes
Par La Opinion.com - Traduction et notes de Libres Amériques
Le sénateur Jorge Enrique Robledo (gauche alternative)
prédit des pertes importantes pour l'agriculture et l'élevage en Colombie avec
l'entrée en vigueur de l'Accord de libre-échange avec l'Union européenne (UE).
L'une des principales raisons du rejet de cet accord commercial, entré en
vigueur le jeudi 1er août 2013, réside dans la différence frappante entre les
économies des deux régions, qui se manifeste dans des domaines, comme l'octroi
de subventions à des secteurs tels que l'agriculture. « L'UE est une puissance du calibre de la
de l'économie étasunienne dans le monde, ensuite le soumettre à nos
agriculteurs et à la concurrence industrielle, d’égal à égal avec une puissance
de ce calibre, bien sûr et pour évidence, ce sera un échec », a-t-il déclaré.
Il a donné pour exemple : « les subventions
européennes à son agriculture est de 70 milliards d'euros par an, on est
évidemment très loin de l'appui que la Colombie accorde à la nôtre »,
précise-t-il, sans trop attendre des pertes.
Comme exemples ...
Le Sénateur Robledo a déclaré ironiquement que « la grande
chose qui a été adoptée par le précédent gouvernement pour protéger l'agriculteur
contre l'ALE (ou TLC : acronyme en espagnol) avec les États-Unis était un
revenu agricole protégé » l’accent étant mis sur le sujet du lait.
« FEDEGAN, fonds d'élevage, ANALAC... Tout le monde le
dit, il risque de disparaître environ 300.000 familles de petits et moyens
agriculteurs, car ils ne pourront pas rivaliser avec le lait européen
subventionné ».
Et il déclaré à haute voix avec un éclat de rire, mais avec
toute l'urgence que mérite son analyse, qu’« il vaut mieux être une vache en Europe
qu'un paysan colombien, parce que la première reçoit plus d'argent de
l'Etat ».
Que gagnera
la Colombie ?
« Nous ne gagnons rien, a-t-il précisé, car aujourd'hui, la
Colombie est déjà présente avec ses produits avec une libre entrée en Europe,
avec le Système dit de préférences généralisées (SPG), les produits entrant
avec des taxes (réduites de l’ordre de 2% ou) de 0% comme le café ».
« Avec cet ALE ou TLC, que deviendra le traité SPG standard,
alors que nous réduisons le niveau de protection (sociale et économique des
petits et moyens exploitants), rien ne changera pour l’UE, et donc indique,
qu'il n’y aura pas d’augmentation significative des exportations ».
Et il a pointé que « l'impact de ce traité est très grave,
mais le plus grave c’est qu’il va s’ajouter au lait entrant dans les ALE ou TLC
avec des pays comme le Canada, les Etats-Unis, l'Argentine, l'Uruguay et le
Chili, et si l’on fait la somme (de cet accord), cela se terminera en générant
une catastrophe » (alimentaire et sociale).
Par secteurs et par régions
Parmi les secteurs de l'économie, le sénateur a prédit, que
les plus durement touchés seraient l'agriculture et l'industrie, car « dans
l'agriculture les plus concernés sont les produits laitiers et la viande. Dans
l'industrie, l'Europe est comparée aux Etats-Unis, où nous irons trébucher, et
nous allons nous faire du mal ».
D'autre part, en ce qui concerne les régions colombiennes,
reportez-vous à toutes les zones pastorales du pays, pourquoi cet ALE ou TLC,
« plus que les Etats-Unis, le Chili et l'Argentine, ce qui est connu comme
le double usage sur le bétail disparaîtra, et se disséminera dans tous les
pays ».
Dans le Tolima qu’en sera t’il ?
Le sénateur Robledo a déclaré que les difficultés les plus
notables dans le département seraient pour le lait et l'habillement. Il a même
dit qu’« un aspect grave du traité est dans un de ses points stipulant, que la
Colombie va devoir faire un ALE avec la Turquie, parce que les Européens ont
des investissements là-bas. »
Sur le même sujet, Jorge Robledo considère ce traité comme
irrégulier et signale que ce TLC n'a pas été approuvé par le Congrès ou été
examiné par la Cour constitutionnelle, ce qui viole la Constitution.
Les articles justifiant cette illégalité sont les numéros
150, paragraphe 16, stipulant
qu'un traité doit être approuvé par le Congrès pour prendre effet, et le n°241,
paragraphe 10, qui rend obligatoire l'examen automatique par la Cour
constitutionnelle.
Entretien réalisé par Lionel Mesnard
avec le Sénateur Robledo, le 1er mai 2009
avec le Sénateur Robledo, le 1er mai 2009
sur le TLC ou l'ALE avec l'Union Européenne
Une vidéo de 20 minutes par Pantuana Tv
Article en relation :
« En Colombie, le secteur agricole s'inquiète de
l'accord de libre-échange avec l'Europe », par Marie Delcas du journal le
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Source : La Opinion (Colombie)