Pétition urgente aux autorités suisses : Reconsidérer l'ordre d'expulsion
au 31/08/2013 de Flor Calfunao Paillalef vers le Chili
Par Tania Marino Queupumil
Flor
Calfunao Paillalef, dénonciatrice des violations des droits de l’homme
des mapuche risque l’expulsion vers le Chili fixée au 31 août 2013 suite
à sa demande d’asile du 17 novembre 2008 déposée en Suisse. Compte tenu de la situation actuelle des mapuches, sa sécurité est en danger. Flor Calfunao Paillalef est une personne sérieuse
bien intégrée sur le plan professionnel et social dans la ville de
Genève où elle réside depuis plusieurs années. En 2008, elle a reçu publiquement par le Maire de
Genève, M. Patrice Mugny le prix « Femme exilée, femme engagée » pour
son engagement dans la dénonciation des violations des droits de l’homme
des mapuches au Chili (signez la pétition en bas de page !).
Le 21 juillet 2012, élue par les autorités
traditionnelles mapuches en tant qu’ambassadrice pour mettre en œuvre la
Mission permanente mapuche devant les Nations-Unies selon l’art. 3 de
la Déclaration des Nations-Unies sur les droits des peuples autochtones
de 2007, elle poursuit son travail de dénonciation devant les instances onusiennes (1).
Durant son exil en Suisse, plusieurs membres de sa
famille ont été emprisonnés en raison de leurs revendications
territoriales et de leurs droits en tant que peuple autochtone comme de
nombreux autres mapuches (2).
Il est essentiel de tenir en compte ce qui suit :
1) Ben
Emerson, rapporteur spécial sur la promotion et la protection des droits
de l’homme et des libertés fondamentales dans la lutte anti-terroriste a
rédigé un rapport le 30 juillet 2013 suite à sa visite officielle au
Chili cet été. Il confirme la violence excessive exercée par les
policiers à l’encontre des communautés mapuches et conclut qu’il n’y a
pas de terrorisme, il a par conséquent recommandé à l’Etat chilien de
cesser d’utiliser la loi anti-terroriste et suivre la voie du dialogue
car la situation est potentiellement « explosive »(3).
2) En réponse, le Ministre de l’Intérieur chilien Chadwick a rejeté les recommandations.
3) La
situation explosive est tristement illustrée entres autres par
l’assassinat par balles d’un mapuche de 26 ans, Rodrigo Melinao Lican,
survenu le 6 août 2013 dans la région de Ercilla au sud du Chili dans un
contexte hostile. En effet, le Ministre de l’agriculture Luis Mayol et
l’ex-ministre de la justice Teodoro Ribera Neuman ont réitéré l’appel à
la légitime défense des propriétaires colons et ont ainsi justifié
l’utilisation des armes par ces derniers sur fond de menaces de mort
proférés explicitement contre les mapuches.
Cet assassinat est intervenu
alors que la police avait militarisé la zone et contrôlait jour et nuit
tout mouvement des personnes avec différentes installations modernes
technologiques. La position politique chilienne attise la violence et ne
protège pas les communautés mapuches des attaques latifundistes.
Sur la base de ces éléments, la ville de Genève,
ville des droits de l’homme qui a reconnu le travail de Flor Calfunao
Paillalef dans ce domaine, ne peut expulser une ambassadrice mapuche
bien intégrée en Suisse dans un pays qui applique une politique
répressive envers le peuple mapuche et qui réfute le rapport d’un expert en terrorisme et droits de l’homme.
Par conséquent, Flor Calfunao Paillalef, mapuche
active dans le cadre des droits de son peuple n’a pas la garantie d’être
en sécurité au Chili.
C’est pourquoi, il est urgent de reconsidérer son ordre d’expulsion.
Notes n°1 et 2 en espagnol et n°3 en anglais :
Site Mapuexpress, information mapuche
« Comuniqué, Genève le 15 août 2013 sur lamission permanente Mapuche devant l'ONU et la situation discriminatoire de Flor Calfunao» : Cliquez ici !
2. Comission Ethique contre la torture, Rapport 2013 sur les Droits humains « En la senda de la memoria, los derechos y la
justicia, 1973-2013 : 40 años de lucha, resistencia y construcción »,
capitulo 2, Represión en territorio mapuche p.37-184, Santiago Chile : Cliquez ici !
3. Rapport du 30 juillet par le Rapporteur Spécial
de L'ONU sur la promotion et la protection de droits de l'homme et des
libertés fondamentales dans la lutte antiterroriste : Cliquez ici !
La Pétition est aussi à adresser (par courrier postal ou par Fax) à :
Madame la Conseillére fédérale Simonetta Sommaruga - Département fédéral de justice et police, Palais fédéral ouest, 3003 Berne - Fax: (code indicatif de la Suisse) + 031 322 78 32
Monsieur le Conseiller d'Etat Pierre Maudet, Place de la Taconnerie 7, CP 3962, 1211 Genève 3
Madame la Maire Sandrine Salerno, rue de l'Hôtel-de-Ville 5, 1211 Genève
Lettre type à adresser en précisant votre nom et vos coordonnées !
Madame Sandrine Salerno, Maire de la ville de Genève
Madame la Conseillère fédérale,
Monsieur le Conseiller d’État de Genève,
Madame la Maire de Genève,
Monsieur le Conseiller d’État de Genève,
Madame la Maire de Genève,
Flor Calfunao Paillalef, dénonciatrice des violations des droits de l’homme des mapuche risque l’expulsion vers le Chili fixée au 31 août 2013 suite à sa demande d’asile du 17 novembre 2008 déposée en Suisse.
Compte tenu de la situation actuelle des mapuches, sa sécurité est en danger. Flor Calfunao Paillalef est une personne sérieuse bien intégrée sur le plan professionnel et social dans la ville de Genève où elle réside depuis plusieurs années.
En 2008, elle a reçu publiquement par le Maire de Genève, M. Patrice Mugny le prix « Femme exilée, femme engagée » pour son engagement dans la dénonciation des violations des droits de l’homme des mapuches au Chili.
Le 21 juillet 2012, élue par les autorités traditionnelles mapuches en tant qu’ambassadrice pour mettre en œuvre la Mission permanente mapuche devant les Nations-Unies selon l’art . 3 de la Déclaration des Nations-Unies sur les droits des peuples autochtones de 2007, elle poursuit son travail de dénonciation devant les instances onusiennes.
Durant son exil en Suisse, plusieurs membres de sa famille ont été emprisonnés en raison de leurs revendications territoriales et de leurs droits en tant que peuple autochtone comme de nombreux autres mapuches.
Il est essentiel de tenir en compte ce qui suit :
1) Ben Emerson, rapporteur spécial sur la promotion et la protection des droits de l’homme et des libertés fondamentales dans la lutte anti-terroriste a rédigé un rapport le 30 juillet 2013 suite à sa visite officielle au Chili cet été. Il confirme la violence excessive exercée par les policiers à l’encontre des communautés mapuches et conclut qu’il n’y a pas de terrorisme, il a par conséquent recommandé à l’Etat chilien de cesser d’utiliser la loi anti-terroriste et suivre la voie du dialogue car la situation est potentiellement « explosive ».
2) En réponse, le Ministre de l’Intérieur chilien Chadwick a rejeté les recommandations.
3) La situation explosive est tristement illustrée entres autres par l’assassinat par balles d’un mapuche de 26 ans, Rodrigo Melinao Lican, survenu le 6 août 2013 dans la région de Ercilla au sud du Chili dans un contexte hostile. En effet, le Ministre de l’agriculture Luis Mayol et l’ex-ministre de la justice Teodoro Ribera Neuman ont réitéré l’appel à la légitime défense des propriétaires colons et ont ainsi justifié l’utilisation des armes par ces derniers sur fond de menaces de mort proférés explicitement contre les mapuches. Cet assassinat est intervenu alors que la police avait militarisé la zone et contrôlait jour et nuit tout mouvement des personnes avec différentes installations modernes technologiques. La position politique chilienne attise la violence et ne protège pas les communautés mapuches des attaques latifundistes.
Sur la base de ces éléments, la ville de Genève, ville des droits de l’homme qui a reconnu le travail de Flor Calfunao Paillalef dans ce domaine, ne peut expulser une ambassadrice mapuche bien intégrée en Suisse dans un pays qui applique une politique répressive envers le peuple mapuche et qui réfute le rapport d’un expert en terrorisme et droits de l’homme.
Par conséquent, Flor Calfunao Paillalef, mapuche active dans le cadre des droits de son peuple n’a pas la garantie d’être en sécurité au Chili.
C’est pourquoi, nous vous demandons donc de bien vouloir reconsidérer son ordre d’expulsion.
D’avance, nous vous remercions de l’attention portée à cette requête urgente et dans l’espoir d’une issue favorable, nous vous présentons, (Madame la Conseillère fédérale, Monsieur le Conseiller d’État de Genève, Madame la Maire de Genève), nos respectueuses salutations.
Cordialement,
[Votre nom]
Source : Change.org