au Honduras
Par les Brigades Internationales de Paix (PBI sigle en anglais)
Le Honduras n'est pas seulement l'un des pays les plus pauvre d'Amérique latine. C'est aussi un pays fort et qui se bat! Telle est la description donnée par Guillermo López, juriste et activiste, actuellement en tournée en Europe avec quatre autres défenseurs et défenseuses des droits humains (DDH). A l'approche des élections honduriennes, il espère le soutien international.
L'histoire du Honduras a connu de nombreux mouvements d'opposition
La Grève des bananes de 1954 par exemple, avait amené plus de 25 000 travailleurs et travailleuses à descendre dans les rues pour protester contre les intérêts états-uniens.
"C'est comme ça que notre génération a appris à se battre", dit López. Les soulèvements étudiants ainsi que le mouvement national de libération contre la dictature militaire ont continué sur cette voie. Ces luttes ont permis au Honduras d'avancer vers la démocratie.
Mais le 28 juin 2009, un putch contre le président Manuel Zelaya est venu brisé ce processus. "Après un putch, tout est différent: il n'y a plus ni institutions ni légalité et les militaires reprennent leurs droits", explique López.
Pendant un putch, les structures d'une société faiblissent, mais le peuple se renforce. L'activisme politique des jeunes, la création de nouveaux partis et la mise en place de nouveaux canaux médiatiques viennent concrétiser cet aspect.
"C'est comme ça que notre génération a appris à se battre", dit López. Les soulèvements étudiants ainsi que le mouvement national de libération contre la dictature militaire ont continué sur cette voie. Ces luttes ont permis au Honduras d'avancer vers la démocratie.
Mais le 28 juin 2009, un putch contre le président Manuel Zelaya est venu brisé ce processus. "Après un putch, tout est différent: il n'y a plus ni institutions ni légalité et les militaires reprennent leurs droits", explique López.
Pendant un putch, les structures d'une société faiblissent, mais le peuple se renforce. L'activisme politique des jeunes, la création de nouveaux partis et la mise en place de nouveaux canaux médiatiques viennent concrétiser cet aspect.
La population a manifesté contre ce coup d'Etat durant 800 jours, avec parfois jusqu'à 40'000 personnes dans les rues.
"Aujourd'hui, nous sommes fiers de faire partie d'un peuple si actif" dit Felix Molina, journaliste au Honduras en voyage avec le groupe de DDH.
Ne pas renoncer à l'avenir
La situation des droits humains s'est empiré drastiquement ces quatre dernières années: les familles issues de l'agriculture familiale sont criminalisées, les enseignant-e-s persécuté-e-s et les femmes victimes de violence domestique et politique.
Le taux d'impunité est aussi particulièrement élevé: la délinquance non condamnée est estimée à 98%. La corruption de policiers ou au sein de tribunaux fait partie du quotidien.
Guillermo López et le reste du groupe de DDH fondent de grands espoirs sur la solidarité internationale et le soutien de la communauté internationale, ainsi que sur les élections légitimes du 24 novembre prochain, qu'ils considèrent comme une étape vers la démocratie.
Guillermo López et le reste du groupe de DDH fondent de grands espoirs sur la solidarité internationale et le soutien de la communauté internationale, ainsi que sur les élections légitimes du 24 novembre prochain, qu'ils considèrent comme une étape vers la démocratie.
"Nous somme un peuple qui ne veut pas renoncer à son avenir" conclut López.
Notes :
PBI au Honduras, cliquez ici !
Pour la première fois, une équipe de volontaires a commencé une intervention au Honduras en octobre 2013. Voir à ce propos ci dessus Le PBI au Honduras.
Source article et photos : Brigades Internationales de Paix (PBI - SUISSE)