Choléra
et expulsions forcées
des sinistré-e-s
du tremblement de terre
Par Libres Amériques - revue de presse
La majeure partie de cet argent est allé aux ONG et aux agences des Nations Unies présentes dans le pays et seulement 1% a été donné en aide budgétaire, a-t-il ajouté.
Par ailleurs, le premier ministre Laurent Lamothe a rappelé que plus de 250 000 personnes vivent encore sous les tentes plus de trois ans après le tremblement de terre.
"Avoir zéro personne sous la tente d'ici deux ans, c'est notre objectif", a indiqué M. Lamothe (source NPH).
Choléra : L’Onu a une « responsabilité morale » , dixit Laurent Lamothe
Brêve d'Alter-Presse Haïti - 14 septmbre 2013
Le premier ministre haïtien Laurent Salvador Lamothe, en tournée en Europe, notamment en France et en Belgique, a expliqué que les différentes tentatives de dialogue direct entre son équipe gouvernementale et les Nations Unies, sur la nécessité pour celles-ci de s’excuser formellement auprès des victimes du choléra, ont toujours échoué, en dépit de leur détermination dans la lutte contre l’épidémie.
Dans un entretien accordé à un journaliste de France 24, Laurent Lamothe a expliqué que l’Onu avait « une responsabilité morale évidente » dans la lutte contre le choléra.
Le premier ministre haïtien Laurent Salvador Lamothe, en tournée en Europe, notamment en France et en Belgique, a expliqué que les différentes tentatives de dialogue direct entre son équipe gouvernementale et les Nations Unies, sur la nécessité pour celles-ci de s’excuser formellement auprès des victimes du choléra, ont toujours échoué, en dépit de leur détermination dans la lutte contre l’épidémie.
Dans un entretien accordé à un journaliste de France 24, Laurent Lamothe a expliqué que l’Onu avait « une responsabilité morale évidente » dans la lutte contre le choléra.
Un plan de lutte contre le choléra est mis en œuvre et le secrétaire général des Nations Unies, Ban Ki-moon, a déclaré à la fin de l’année 2012, qu’il utilisera chaque opportunité pour récolter les fonds nécessaires aux actions prévues dans le cadre de cette stratégie de lutte.
Les organisations de défense des droits humains, ainsi que celles qui s’investissent dans la demande de dédommagement pour les victimes réclament des excuses publiques des Nations Unies, ce que Ban Ki-moon a déjà refusé.
Ces organisations demandent également l’établissement d’une commission permanente prévue par l’accord du 9 juillet 2004 sur la présence de la Minustah en Haïti.
Celle-ci serait une commission d’éthique, composée des représentants du gouvernement et de ceux de l’Onu et devrait statuer sur les suites à donner aux demandes des victimes.
Toutes les recherches conduites à date démontrent un rapport entre la présence des casques bleus onusiens, précisément le contingent népalais, et l’apparition de l’épidémie en octobre 2010.
Plus de 8 000 personnes ont déjà perdu la vie à cause de cette épidémie.
Choléra : 312 décès depuis janvier 2013 mais de moins en moins de structures de traitement
312 personnes sont décédées du cholera entre janvier et aout 2013 sur plus de 35 mille cas d’infections, selon le dernier bulletin du bureau de coordination des affaires humanitaires des Nations Unies (Ocha) en Haïti.
« Le nombre d’établissements assurant la prise en charge du choléra a diminué de 16% entre 2012 et 2013 mais c’est surtout la capacité des centres toujours fonctionnels qui est indiscutablement fragilisée par la réduction des partenaires en appui (baisse de 30% entre 2012 et 2013) et par le manque de financements », précise le bulletin.
Une situation qui n’est pas sans lien avec l’augmentation du taux de létalité et des pics enregistrés en juin et août 2013 dans certaines zones, explique le bureau de coordination des affaires humanitaires.
Ocha s’attend à ce que les ressources disponibles pour contrer l’épidémie soit « insuffisantes » alors que la saison cyclonique doit durer encore trois mois.
En août, les faibles précipitations ont permis « une accalmie » dans l’Ouest, l’un des départements, à côté du Nord, de l’Artibonite et du Centre, connaissant le plus grand nombre de cas.
Une accalmie qui n’a pas suffi à renverser une tendance inquiétante, d’autant qu’ « une analyse globale de l’OPS/OMS permet de constater un enracinement durable de l’épidémie ».
Le GARR dénonce la recrudescence des cas d’expulsions
forcées dans les camps
d’hébergement
Le Groupe d’Appui aux Rapatriés et
Réfugiés (GARR) s’alarme de la persistance des opérations d’expulsions forcées perpétrées
à l’encontre des familles déplacées qui vivent toujours dans des conditions infrahumaines dans les camps. De plus en plus
des agents de l’Etat, en particulier des policiers en uniforme, sont impliqués dans ces actes arbitraires.
Plus spécifiquement, le GARR condamne la double expulsion opérée à trois
jours d’intervalle, soit les 4 et 7 septembre 2013 contre des centaines de familles déplacées du séisme dans le camp
Christopher et dans la zone de Cabaret.
En effet, le samedi 7 septembre 2013, vers
midi, des civils armés, escortés de policiers en uniforme ont
investi le camp Christopher, dans la zone de Christ-Roi. Ils ont détruit
une centaine de tentes en même temps que quelques mobiliers
(lits, tables, .etc..) qui s’y trouvaient.
Les destructeurs ont bousculé violemment les occupants et emporté argent, téléphone et autres objets trouvés dans les tentes détruites. Cette action a été menée alors que les déplacés de ce camp se trouvaient dans un processus de négociations avec OIM pour leur relocalisation.
Les destructeurs ont bousculé violemment les occupants et emporté argent, téléphone et autres objets trouvés dans les tentes détruites. Cette action a été menée alors que les déplacés de ce camp se trouvaient dans un processus de négociations avec OIM pour leur relocalisation.
72 heures plus tôt, soit le 4 septembre 2013, des déplacés refugiés sur le site
« Lanmè frape », à Cabaret, au Nord de la capitale, avaient été l’objet d’actes
similaires. Selon les victimes, un groupe de civils cagoulés, accompagnés de policiers du commissariat de Cabaret montés à
bord de trois véhicules dont l’un transportant des agents de l’Unité Départementale de Maintien de l’Ordre
(UDMO), ont détruit 393 maisons en tôles.
De janvier à septembre 2013, une quinzaine de camps d’hébergement ont été la proie
d’expulsions forcées accompagnées de mauvais traitements contre les résidents-es.
Le GARR juge inacceptable, l’indifférence
de l’administration Martelly/ Lamothe face à de
tels actes, alors qu’ils sont responsables au regard de la Constitution
de veiller à la protection, à la sécurité et
à l’intégrité physique des citoyens/citoyennes où qu’ils soient.
Le GARR condamne, le comportement de policiers, qui sans mandat judiciaire, sont en train d’opérer avec des civils armés pour chasser de leurs lieux de refuge des milliers de personnes qui ont tout perdu dans le séisme du 12 janvier 2010. Il demande aux responsables de la PNH de sévir contre ces policiers qui semblent agir en dehors de toute hiérarchie.
Le GARR condamne, le comportement de policiers, qui sans mandat judiciaire, sont en train d’opérer avec des civils armés pour chasser de leurs lieux de refuge des milliers de personnes qui ont tout perdu dans le séisme du 12 janvier 2010. Il demande aux responsables de la PNH de sévir contre ces policiers qui semblent agir en dehors de toute hiérarchie.
Le GARR déplore le silence de plusieurs secteurs, tels que le Parlement, les Eglises, qui ne se sont jamais
prononcés contre ces actes inhumains et dégradants perpétrés contre une population sans défense, victime
d’une grande catastrophe.
De plus en plus, nous vivons dans le pays comme si rien ne s’était passé et nous oublions assez vite le sort de milliers de personnes qui n’ont plus un endroit pour vivre. Le GARR invite le peuple haïtien à sortir de cette indifférence et à prendre position contre ces actes de banditisme qui portent atteinte à la dignité des familles déplacées devenues doublement victimes.
De plus en plus, nous vivons dans le pays comme si rien ne s’était passé et nous oublions assez vite le sort de milliers de personnes qui n’ont plus un endroit pour vivre. Le GARR invite le peuple haïtien à sortir de cette indifférence et à prendre position contre ces actes de banditisme qui portent atteinte à la dignité des familles déplacées devenues doublement victimes.
Enfin, le GARR exhorte le gouvernement de passer de la parole aux actes en adoptant les mesures suivantes :
Enquêter et punir les auteurs et personnes complices dans les cas
d’évictions forcées réalisées à l’encontre des déplacés du camp Christopher ainsi que
ceux des autres camps.
Identifier et punir les policiers et les agents des corps
spécialisés de la Police Nationale d’Haïti(PNH) impliqués dans les expulsions forcées.
Assurer la relocalisation des victimes du 12 janvier dans la dignité en leur
offrant la possibilité d’être décemment logés.
Sources : Haïti-Press Network - France 24 - Alter-Presse Haïti -
et communiqué du GARR
et communiqué du GARR