L’Argentine, au centre d’un futur séisme financier international ?
Et si Madame K. disait non?
par Lionel Mesnard
Quand certains sont déjà à préfigurer sur un défaut de
paiement de sa dette, il est tout à fait légitime de se demander mais pourquoi
et comment se fait-il, qu’un pays s’étant remis du chaos de 2001 reviendrait à
la case naufrage ? Peut-on penser que l’état argentin est en faillite et ne
peut faire face à ses échéances ? C’est du moins ce que les milieux
spéculatifs ou financiers cherchent à faire entendre.
Il se pourrait selon ces mauvais augures, que l’Argentine ne
pourrait pas régler, au mois de décembre 2012, une échéance d’environ 3
milliards de dollars, dont surtout un gros milliard allant directement dans les
poches des spéculateurs de la dette argentine.
Tel est enjeu de cette échéance prochaine, il est à présumer
ou poser une hypothèse sur les pressions opérés actuellement contre la
politique de Madame K, ou Cristina Kirchner, présidente de l’Argentine.
« En effet, le 15 décembre l’Argentine devra faire face
à une échéance de 3,1 milliard de dollars dû à la renégociation de la dette
souveraine qui a eu lieu en 2005 et 2010 et qui avait eu pour conséquence la
perte de près de 75% de la valeur des obligations sur la dette argentine. Hors
si le gouvernement argentin se dit prêt à honorer ces obligations à la date
prévue il n’en va pas de même pour les quelques 1,3 milliards de dollars que
des fonds spéculatifs, qui avaient refusé la renégociation de la dette, lui
réclament. » (Source : latinioo.com)
Madame K. est le titre d un livre gratuit et en ligne sur
Internet, il est disponible en espagnol et en anglais. Et, le tout est à
télécharger sur le blog d’une organisation s’appelant « American Task Force Argentina ».
Il s’agit là d’une volonté claire de nuire à l’économie
argentine, un jeu de pression, ou l’on consacre quelques millions de dollars en
campagne publicitaire, le tout sous la houlette de gens qui ont spéculé sans relâche
depuis 2001, contre la politique économique et sociale des époux Kirchner.
Ca fleure bon l’ingérence, et une volonté de mettre en
miette une économie, qui contrairement à 2001 se porte bien. Il y a quelque
chose de choquant, même si ce n’est qu’un reflet de notre économie monde à
vouloir détruire sciemment une économie, elle aussi libérale mais pas enchaînée
à un dogme, mais qui fait sienne de faire barrage à une entreprise de
démolition.
Il est incroyable de constater, que si un pays sortant des clous
des marchés financiers, celui-ci est amené à rendre gorge, et s’il se détourne
un tant soit peu de l’orthodoxie pratiquée par les banques, les bourses et
spéculateurs du monde entier, il y a péril en la demeure.
Et qu’adviendrait-il, si les 1,3 milliards de dollars
n’allaient pas une de fois plus enrichir ceux qui se goinfrent des économies
malades ou prétendues telles ? Et si Madame Kirchner disait non à ces
groupes économiques qui agissent au détriment de tous ? Et quel nouveau
séisme financier à venir préfigure-t-il pour la fin de l’année 2012, plus
vraisemblablement ?
Rien n’est impossible, mais si l’une des vingt premières
économie dans le monde, si l’Argentine en venait à être l’objet de ce que l’on
nomme un défaut de paiement, il annoncerait à coup sur un ralentissement de
l’activité à l’échelle internationale, et des répercutions sur des pays déjà en
récession, comme en Europe.
Donc en cette fin d’année, il est conseillé de bien relire
son calendrier Maya, parce que le 21 décembre 2012, c’est autour des corbeilles
boursières du monde, via l’effondrement des marchés que pourrait se produire, qui
sait la fin de l’économie néolibérale…
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