Les peuples originaires au Chili
rejettent la loi sur la
pêche
par El Cuidadano, traduction de Libres Amériques
Les organisations de peuples originaires, réunis à Mehuín,
les 09 et 10 novembre 2012, nous avons déclaré la chose suivante : sur les droits
des peuples originaire & Loi sur la pêche au Chili. Sur les droits de nos peuples originaires "Nous manifestons notre volonté de travailler de manière
coordonnée pour assurer le développement et l'application de nos droits devant
l'État du Chili."
Les droits énoncés dans divers traités et conventions
internationales, tel que le Pacte des Droits Civils et Politiques, qui reconnaissent
nos droits, la Convention 169, la Déclaration Universelle des Droits des
Peuples Autochtones, sont des réalisations de notre peuple et il est de notre
devoir aujourd'hui d’en exiger l’application et le respect.
L'échec répété des droits de participation et de
consultation dans l'élaboration des politiques publiques, touchant directement
à la vie de nos communautés et de
nos peuples, nous oblige de demander à l'Etat du Chili de réagir et de remplir
ses obligations envers la communauté internationale.
Les peuples réunis ici continueront cette lutte permanente
pour que nos droits soient reconnus et que les institutions du pays, aussi bien
au niveau national, régional et communautaire, les examinent et les appliquent
comme, il se doit.
Nous réitérons à la communauté nationale que
l'autodétermination est un droit basique des peuples dans le monde et nous
faisons usage des différents outils politiques et juridiques que nous avons de
sorte que, cela se concrétise par une relation future avec l'Etat du Chili.
Sur la loi sur la pêche
2. Nous rejetons l'actuel projet de modification de la Loi
sur les pêches en débat au Sénat actuellement.
Ce projet touche à nos droits et nous démentons le ministre
de l'Economie Pablo Longueira, qui a dit que cette attribution n'existe pas et
que par le même la consultation ne correspond pas.
Au contraire :
- Le projet fait reculer ces
droits, qui ont été conquis par nos peuples, comme la consultation et la
participation préalable établis dans la Convention 169. La présentation et la démarche du projet n'a pas rempli ce droit dans sa phase de formulation, ni dans sa démarche législative, et par la même chose, il ne nous
représente pas.
- Le projet également altère gravement le sens et
l'application de la loi 20.249 sur
l'utilisation coutumière de la côte. Celle nouvelle réglementation en discussion concerne les ressources de la pêche de tout le territoire marin, y compris celles-là dans lesquelles habitent et utilisent depuis toujours nos Communautés.
Pour nous, ne constitue pas une consultation, le fait que la Commission de la Pêche du Sénat ait écouté des représentants de quelques peuples originaires, comme il a été indiqué par ces mêmes dirigeants, qui en effet ont manifesté clairement l'exigence d'un processus de consultation en accord avec la Convention 169 avec les différents peuples au niveau national.
Nous exprimons à la communauté nationale que la loi sur la
pêche approfondit les inégalités sociales et économiques, et nous exprimons
notre opposition à la privatisation de la mer. Nous nous déclarons en alerte
contre cette nouvelle usurpation de nos droits sociaux et économiques.
Nous appelons notre peuple et la communauté nationale
consciente des violations répétées des Droits de l’Homme affectant les
différents secteurs, pour exprimer la volonté d’un changement institutionnel et
culturel pour construire une nouvelle relation entre les gens qui habitent ce
territoire.
En Mehuin (San José de la Mariquina), le10 Novembre,
2012, signé par les représentants
des peuples Mapuche Kawésqar et Rapa Nui.
Source : El Cuidadano (Chili)