un nouvel eldorado
pour l’Union Européenne
Par Cathy Ceïbe
Aval de la commission du Commerce international au traité de libre-échange avec le Pérou et la Colombie, en dépit des critiques sur les impacts socio-économiques et les violations des droits de l’homme dans ces deux pays. « C’est une mauvaise décision. » C’est en ces termes qu’Helmut Scholz, député de la Gauche unitaire européenne et membre de la commission du Commerce international du Parlement européen, a qualifié, hier, l’aval de cette instance au traité de libre-échange avec le Pérou et la Colombie.
Voilà plus de cinq ans que les négociateurs s’acharnent à finaliser un texte qui soulève pourtant un tollé de chaque côté de l’Atlantique. Plus de 200 organisations sociales, civiles, syndicales et politiques en dénoncent les impacts socio-économiques et environnementaux.
La « coopération » tant vantée par l’UE pour favoriser l’intégration régionale de ces pays andins est un mensonge. « L’étude d’impact commandée à des chercheurs par la Commission européenne confirme clairement que cet accord de libre-échange va accroître la pression sur la terre et les autres ressources naturelles, sur le dos des plus pauvres, détruire plus d’emplois en Espagne et dans les régions périphériques, a vivement critiqué Helmut Scholz. Il détruira également diverses activités économiques en Colombie et au Pérou, comme le secteur laitier ou les services financiers et, dans le même temps, facilitera le blanchiment de dollars. »
Au nom du libre-échange, Bruxelles veut exploser les verrous de part et d’autre, en facilitant l’accès aux marchés et la dérégulation, la flexibilité du travail mais également la libéralisation des investissements étrangers dans les secteurs stratégiques : les terres, les services, les télécommunications, la propriété intellectuelle…
La « coopération » tant vantée par l’UE pour favoriser l’intégration régionale de ces pays andins est un mensonge. « L’étude d’impact commandée à des chercheurs par la Commission européenne confirme clairement que cet accord de libre-échange va accroître la pression sur la terre et les autres ressources naturelles, sur le dos des plus pauvres, détruire plus d’emplois en Espagne et dans les régions périphériques, a vivement critiqué Helmut Scholz. Il détruira également diverses activités économiques en Colombie et au Pérou, comme le secteur laitier ou les services financiers et, dans le même temps, facilitera le blanchiment de dollars. »
Au nom du libre-échange, Bruxelles veut exploser les verrous de part et d’autre, en facilitant l’accès aux marchés et la dérégulation, la flexibilité du travail mais également la libéralisation des investissements étrangers dans les secteurs stratégiques : les terres, les services, les télécommunications, la propriété intellectuelle…
Cet accord asymétrique pénaliserait d’abord les économies « latinos » mais surtout les droits des travailleurs péruviens et colombiens ainsi que les communautés indigènes, déjà victimes de discriminations dans leurs pays respectifs. Mais, en Europe aussi, des secteurs de production n’y survivraient pas, par exemple celui de la banane. « Une réduction des barrières douanières à l’importation de (ce produit) va bénéficier aux multinationales telles que Chiquita, une entreprise connue pour son appui aux groupes paramilitaires » en Colombie, a rappelé Helmut Scholz.
C’est là l’autre volet inquiétant. L’UE, si prompte à donner des leçons sur le respect des droits de l’homme, ferme les yeux lorsqu’il s’agit de gros sous. « Le bilan des violences en Colombie est très préoccupant, avec 2 900 syndicalistes assassinés ces dernières années », dénonce Isabelle Hoferlin, de la Confédération européenne des syndicats (CES).
« Au Pérou, le taux de conflits sociaux est également inquiétant, poursuit-elle. Le Bureau international du travail a épinglé ce pays pour non-respect de la liberté syndicale. »
Le Parlement européen avait demandé à la Colombie une feuille de route concernant des droits de l’homme. Mais non contraignante, le gouvernement est passé outre, et aggrave la situation « avec la proposition d’accroître l’immunité, donc l’impunité, pour les militaires », pourtant principaux responsables des exactions, rappelle Helmut Scholz, qui demande aux eurodéputés de se prononcer contre ce traité, le 11 décembre, lors de la séance plénière.
C’est là l’autre volet inquiétant. L’UE, si prompte à donner des leçons sur le respect des droits de l’homme, ferme les yeux lorsqu’il s’agit de gros sous. « Le bilan des violences en Colombie est très préoccupant, avec 2 900 syndicalistes assassinés ces dernières années », dénonce Isabelle Hoferlin, de la Confédération européenne des syndicats (CES).
« Au Pérou, le taux de conflits sociaux est également inquiétant, poursuit-elle. Le Bureau international du travail a épinglé ce pays pour non-respect de la liberté syndicale. »
Le Parlement européen avait demandé à la Colombie une feuille de route concernant des droits de l’homme. Mais non contraignante, le gouvernement est passé outre, et aggrave la situation « avec la proposition d’accroître l’immunité, donc l’impunité, pour les militaires », pourtant principaux responsables des exactions, rappelle Helmut Scholz, qui demande aux eurodéputés de se prononcer contre ce traité, le 11 décembre, lors de la séance plénière.
Source : Journal L'Humanité