"Kaosenlared" un exemple de ce que l'altermondialisme peut faire de pire comme écrits, en relayant un négationniste et les FARC-EP
Notes de Libres Amériques, suivi d’un texte d’Yves Coleman
James Petras : Un gringo chauvin, anti-sioniste et antisémite : Le choix a été fait de ne plus traduire de textes provenant
du site Kaosenlared, en conservant toutefois les deux textes traduits, ils resteront
sans lien de connexion avec le site en question, dont il est difficile de
partager certaines proses et certains auteurs plus que contestables. Vous en
comprendrez les raisons en lisant ci-après, le texte d’Yves Colleman, datant de
2006, sur une triste figure « rouge-brune » des autoroutes de l’information et quelques explications sur
la ligne éditoriale de ce blog....
Si quelques éléments d’information ont pu retenir
l’attention du blog sur l’Amérique Latine, au bout d’une semaine de gros doutes
sont venus se greffer avec le sulfureux James Petras. Le blog Libres Amériques
a été amené à traduire deux articles du site Kaosenlared, qui par ailleurs
connaîtrait des problèmes de « censure » en Allemagne, mais jusqu’à
présent en France, le site en question n’a aucun problème de diffusion.
Ce n’est pas la seule raison de ce choix, il en va aussi de
ne prendre parti pour aucun acteur politique des accords de paix en cours en
Colombie, et pour les FARC-EP en particulier. Et la prose sur le conflit israélo-palestinien peut avoir un
caractère « judéophobe », donc nous vous conseillons les lecteurs de
ce type de prose de soit de passer leur chemin, soit de lire le travail d’Yves
Coleman, qui est un des premier, si ce n’est le premier à avoir aborder sur le
fond et la forme la question de l’anti-sionisme de certains sites radicaux.
Certes son approche est militante et personne n’est obligé d’adhérer à ses opinions, de plus il n’est pas toujours simple d’écrire ou de relayer certaines informations sur l’Amérique latine, et tout faire pour qu’il n’existe pas sur ce blog de méprise sur des sujets trop sensibles, pour se fier à des prosateurs qui peuvent relever de la psychiatrie.
Certes son approche est militante et personne n’est obligé d’adhérer à ses opinions, de plus il n’est pas toujours simple d’écrire ou de relayer certaines informations sur l’Amérique latine, et tout faire pour qu’il n’existe pas sur ce blog de méprise sur des sujets trop sensibles, pour se fier à des prosateurs qui peuvent relever de la psychiatrie.
Face à certains écrits paranoïaques, volontairement
antisémites ou en lien avec des mouvances terroristes, il importe de rester
lucide, de se méfier de certains sites et pléthores de blogs se réclamant de
« l’alternative » ou de l’altermondialisme et traitant des questions
internationales. Mais difficile de croire des personnes, qui ont toujours
l’insulte facile et l’art de manipuler ses contemporains et notamment le
dénommé James Petras, le rouge-brun étasunien.
James Petras : Un gringo chauvin, antisioniste et antisémite
Texte n°5 sur « les limites de l’antisionisme »
Professeur de sociologie, « auteur de 62 livres publiés dans
29 langues et de plus de 560 articles dans des revues professionnelles » (1),
collaborateur de publications françaises comme Le Monde diplomatique ou Les
Temps modernes, de revues marxisantes comme la célèbre New Left Review, et de
la presse bourgeoise (New York Times, The Guardian, Christian Science Monitor,
Foreign Policy, etc.), ce monsieur a aussi des références « militantes »
puisque son éditeur nous apprend qu’il « collabore avec le mouvement des paysans
sans terres au Brésil depuis onze ans », et qu’il a « fait partie du tribunal
Russel contre la répression en Amérique latine ».
Vive les dictateurs pseudo « anti-impérialistes » du
Sud !
James Petras est l’auteur d’un article intitulé « Douze
thèses sur la guerre et la paix au Moyen-Orient » écrit en juin 2006 où l’on
retrouve tous les poncifs de la gauche et de l’extrême gauche favorables à la
dictature des mollahs sur le prolétariat iranien. Comme eux, Petras soutient
également la pseudo-« Résistance » irakienne dont la principale activité
consiste à tuer des chiites, faire sauter des mosquées et assassiner des
travailleurs irakiens ou étrangers. La « résistance islamique de masse »
en Irak serait, selon Petras, un « mouvement de libération nationale ».
Quant à l’Iran la « révolution islamique » y aurait
« distribué des terres » (il ne précise bien sûr ni la quantité
distribuée ni son importance par rapport à l’ensemble des terres exploitées
dans le pays) ; elle aurait « introduit des élections pluralistes »... »
dans des limites étroitement définies par la loi islamique ». On remarquera le
jésuitisme et le cynisme de cette formule.
Conscient qu’il est sans doute allé trop loin (en tout cas
pour un lectorat de « gauche »), Petras évoque ensuite « la répression des
mouvements syndicaux » qui a « miné une bonne partie des réformes
programmées par le régime islamique ». Qui a mené cette répression, si ce n’est
le pouvoir que soutient Petras ? En bon faux-cul il conclut ainsi son article
: „le nouveau président a promis de faire des efforts en matière de protection
sociale ».
Si ce n’est déjà fait, nous suggérons au président
Ahmahdinejad d’inviter de toute urgence James Petras une semaine, tous frais
payés, dans une station balnéaire iranienne, pour le remercier de ses bons et
loyaux services, ou - encore mieux - de le nommer directeur de la propagande à
destination de l’étranger !
James Petras, qui est souvent publié dans Le Monde
diplomatique en France, défend les mêmes thèses que ce journal
« tiers-mondain » au service des dictateurs « anti-impérialistes » du
Sud ou que certains trotskystes qui trouvent des aspects positifs au régime
iranien des mollahs et à l’extrême droite irakienne (2).
Pour couronner le tout, Petras écrit dans son article que
les « classes moyennes et supérieures ont été abasourdies, dans le monde
entier, par les pertes en vies humaines » causées par les attentats du 11
septembre, comme si ce massacre de 2700 personnes ne pouvait émouvoir et
révolter que des privilégiés ou des réacs ! Pour une politique étrangère
« éclairée » qui tienne compte des « intérêts nationaux » de
l’impérialisme américain
Nous ignorons si James Petras partage les thèses délirantes
de Thierry Meissan sur le 11 septembre (thèses accueillies favorablement dans
les tous les forums sociaux de l’altermondialisme), mais ce qu’il y a de sûr
c’est que son discours est digne d’un politicien américain chauvin,
soucieux des intérêts bien compris de la bourgeoisie et de l’Etat
américains.
Ses thèses rejoignent parfaitement celles de John
Mearsheimer, de l’université de Chicago et Stephen Walt, de l’université de
Harvard, auteurs d’une étude intitulée « Le lobby israélien et la politique
étrangère américaine ». Ce texte avait circulé sur tous les Indymedias et
autres sites radicaux, alternatifs, antisionistes, etc., de la planète, sans
que personne ne remarque le point de vue réactionnaire qui le
sous-tendait. En effet, les deux universitaires ne critiquaient pas le soutien
du gouvernement américain à Israël du point de vue des intérêts des
prolétaires américains, israéliens ou palestiniens, mais uniquement du
point de vue d’une meilleure défense des intérêts bien compris de leur
impérialisme.
Tout comme les deux universitaires réactionnaires précités,
James Petras, dans son dernier livre sur « La puissance d’Israël aux
Etats-Unis » explique que « ce n’est pas le contrôle des ressources en
pétrole qui pousse l’impérialisme américain à attaquer l’Irak et à menacer
l’Iran et la Syrie ». Non, ce serait „la défense des intérêts d’Israël » ! En
bon gringo chauvin, il s’indigne de l’ « espionnage israélien aux
Etats-Unis » et voudrait que son pays récupère une „indépendance d’action
fondée une défense éclairée de l’intérêt national et des principes
progressistes ». Voilà de quoi faire trembler Wall Street et les
multinationales !
De l’antisionisme à l’antisémitisme de gauche
Dans leur article sur « l’antisémitisme de gauche en
Pologne » (Ni patrie ni frontières n° 18-19), Piotr Kendziorek et August
Grabski font allusion à un autre texte de James Petras « Palestine : the final
solution and Jose Saramago », écrit le 2 avril 2002, et republié en polonais
dans Lewa Noga n° 14.
Cet article commente les déclarations de l’écrivain
portugais Jose Saramago en mars 2002 à Ramallah : « Ce qu’il faut faire, c’est
sonner le tocsin, partout dans le monde, pour dire que ce qui arrive en
Palestine est un crime que nous pouvons stopper. Nous pouvons le comparer à ce
qui est arrivé à Auschwitz. (...) La répression israélienne est la forme la
plus perverse de l’apartheid. » James Petras défend bien sûr Saramago en
affirmant :
- que « les descendants de l’Holocauste réclament le
monopole de l’usage d’un mot » (génocide),
- que les „victimes peuvent devenir des bourreaux »,
- et que les Juifs "sont les rentiers de l’Holocauste". On
remarquera ce recyclage d’un vieux poncif antisémite : la dénonciation du
rapport des Juifs à l’argent, et sous sa forme la plus « immorale » et
parasitaire : l’usure hier, "la rente" aujourd’hui. Décidément les
judéophobes n’ont guère d’imagination...
Mais Petras ne s’arrête pas là : comme de nombreux radicaux
anti-sionistes, il cite ce « fameux » officier qui aurait affirmé, à
propos de Jénine, qu’il fallait s’inspirer des techniques de lutte des nazis
contre les insurgés du ghetto de Varsovie. Cette affirmation est banale : il
faut être particulièrement ignare et de mauvaise foi pour croire que dans les
écoles militaires des pays impérialistes - comme dans les camps d’entraînement
de toutes les guérillas d’extrême gauche - on n’étudierait jamais les méthodes
de l’adversaire, aussi barbare et sanguinaire soit-il. Bien connaître les
méthodes de l’ennemi, voire les retourner contre lui, est une question de
survie militaire, pas un problème moral !
En fait, l’objectif de Petras est
autre : il veut manipuler l’indignation du lecteur pour suggérer un amalgame
entre Juifs (ou Israéliens) et nazis. Il ne fait ainsi que reprendre un procédé
employé par les négationnistes depuis des années qui ont besoin d’affirmer
l’identité entre Juifs et nazis (d’où des expressions comme « judéo-nazis », ou
« nazi sionistes », que l’on retrouve aussi sur les sites Internet considérés
comme « radicaux » tels que Indymedia.
Note de Libres Amériques : à ce sujet des sites « rouges-bruns », il importe de préciser qu’aujourd’hui la ligne de ce journal en France à radicalement changé sur cette question, et que cette accusation n’a plus lieu) pour ensuite prétendre qu’en fait la Shoah n’a jamais eu lieu. A ce propos on remarquera - et ce n’est pas un hasard - qu’Israël Shamir recommande chaudement le dernier livre de James Petras (« Le pouvoir d’Israël en Amérique »), comme en témoigne la citation présente sur le site de la maison d’édition de James Petras. Shamir qui déclare sur ce même site que « la puissance juive façonne la politique américaine dans le Moyen-Orient contre les intérêts des grands pétroliers » ! Bush hostile aux intérêts des grands pétroliers, fallait la trouver, celle-là !
Note de Libres Amériques : à ce sujet des sites « rouges-bruns », il importe de préciser qu’aujourd’hui la ligne de ce journal en France à radicalement changé sur cette question, et que cette accusation n’a plus lieu) pour ensuite prétendre qu’en fait la Shoah n’a jamais eu lieu. A ce propos on remarquera - et ce n’est pas un hasard - qu’Israël Shamir recommande chaudement le dernier livre de James Petras (« Le pouvoir d’Israël en Amérique »), comme en témoigne la citation présente sur le site de la maison d’édition de James Petras. Shamir qui déclare sur ce même site que « la puissance juive façonne la politique américaine dans le Moyen-Orient contre les intérêts des grands pétroliers » ! Bush hostile aux intérêts des grands pétroliers, fallait la trouver, celle-là !
Dans son article, Palestine : the final solution and Jose
Saramago », Petras écrit :
« comme dans l’Allemagne nazie tous les mâles palestiniens de 16 à
60 ans sont encerclés, interrogés, menottés, torturés ». Comme si les nazis se
contentaient de faire des rafles et n’avaient pas exterminé tous les Juifs
ensuite ! L’habileté » de ce plumitif antisémite consiste à dissimuler ce qui
se passait APRES ces rafles.
Puis il ajoute : « Comme avec les nazis des centaines de Palestiniens blessés sont laissés sans soin et meurent ». Ce qui est parfaitement exact, ce qui est un crime de guerre, un crime contre l’humanité... mais pas un génocide. Enfin Petras ne cache même plus son antisémitisme lorsqu’il écrit : « Personne n’a le pouvoir aux Etats-Unis de contrer l’argent et l’influence du lobby israélien et de ses puissants alliés juifs. » Bref, les Juifs, domineraient l’Empire américain qui lui-même domine le monde : il ne manque plus qu’une référence au protocole des Sages de Sion et la boucle sera bouclée. Voilà le type d’auteur que publie un trotskyste polonais dans la presse dite, révolutionnaire » de son pays !
Puis il ajoute : « Comme avec les nazis des centaines de Palestiniens blessés sont laissés sans soin et meurent ». Ce qui est parfaitement exact, ce qui est un crime de guerre, un crime contre l’humanité... mais pas un génocide. Enfin Petras ne cache même plus son antisémitisme lorsqu’il écrit : « Personne n’a le pouvoir aux Etats-Unis de contrer l’argent et l’influence du lobby israélien et de ses puissants alliés juifs. » Bref, les Juifs, domineraient l’Empire américain qui lui-même domine le monde : il ne manque plus qu’une référence au protocole des Sages de Sion et la boucle sera bouclée. Voilà le type d’auteur que publie un trotskyste polonais dans la presse dite, révolutionnaire » de son pays !
Notes :
D'autres articles ont déjà paru sous le titre «
Limites de l’antisionisme » dans les numéros 1, 2 et 3 de la revue Ni patrie
ni frontières.
1. Citation extraite de la présentation sur Internet de son
dernier livre The power of Israel in the United States (Le pouvoir d’Israël aux
Etats-Unis) publié chez Clarity Press, « a human rights publisher », nous dit
la pub. Heureusement que ces gens-là nous précisent qu’ils sont en faveur des
droits de l’homme...
2. Cet amour pour les dictatures ne connaît pas de
frontières puisque Claudio Moffa, universitaire marxiste italien,
spécialiste de l’Afrique, publie sans commentaires une lettre de Saddam Hussein
sur son site. On se s’étonnera pas que le même Moffa ait invité Israël Shamir à
venir parler dans son université. Tout ce petit monde « anti-sioniste »
fonctionne en réseaux assez transparents et partage les mêmes phobies
politiques que l’extrême droite nationaliste-révolutionnaire (les héritiers des
nationaux-bolcheviks des années 20) ou les partisans les plus extrémistes de
l’islam politique.
Source : Mondialisme.org