le soutien des eurodéputés
à l’accord de libre-échange
à l’accord de libre-échange
Colombie-Pérou
Par la Confédération Européenne des Syndicats
Alors que les députés de la Commission pour le commerce international du Parlement européen (PE) ont approuvé le 27 novembre 2012 l’Accord de libre-échange (ALE) de l’UE avec la Colombie et le Pérou, la Confédération européenne des syndicats (CES) et la Confédération syndicale internationale (CSI) réitèrent leur opposition à une alliance commerciale qui n’a pas abordé de manière adéquate la violence et le harcèlement permanents dont sont victimes les syndicalistes et les défenseurs des droits de l’homme et qui ne prévoit pas de mesures pour garantir la conformité aux normes internationales du travail.
A la demande de la Commission du PE, les deux gouvernements ont présenté des
feuilles de route en matière de droits de l’homme et de protection
environnementale sans aucune consultation avec les confédérations syndicales
locales.
En Colombie, l’un des pays les plus dangereux au monde pour les syndicalistes,
les syndicats CUT, CGT et CTC n’ont pas été invités à discuter de la
proposition. La participation a aussi été absente au Pérou. Le texte fait
référence à un « Accord national » (Acuerdo Nacional) dans lequel de nombreuses
organisations syndicales, comme CUT et CATP, et de la société civile n’ont pas
été impliquées. Il mentionne également l’existence d’un ECOSOC qui n’a jamais
été créé.
De manière générale, les deux feuilles de route n’abordent pas les
préoccupations essentielles et ne contiennent pas de mesures concrètes et
contraignantes concernant :
La liberté d’association et la négociation collective, y compris pour les
travailleurs temporaires;
Un système d’inspection du travail efficace ;
La mise en œuvre des obligations définies par l’OIT en termes de dialogue
social ;
La fin de l’impunité pour les faits de violence contre les syndicalistes en
Colombie et des mesures pour apporter des solutions aux conflits sociaux, en
particulier avec les communautés autochtones du Pérou ;
La protection de l’environnement en pleine consultation avec les syndicats et
les remèdes pour les dégâts occasionnés aux communautés autochtones ;
La nécessité d’engagements contraignants et mesurables en accord avec les
partenaires sociaux.
« Le mouvement syndical international est uni dans cet appel à voter contre
l’ALE. Tout autre choix reviendrait à ne tenir aucun compte de l’épouvantable
bilan de la Colombie en matière des droits de l’homme et des violations
permanentes du droit du travail au Pérou et nuirait en outre à la réputation de
l’UE en tant qu’acteur de premier plan pour la promotion des droits de l’homme
et des libertés fondamentales », précise une lettre commune de syndicats en
Europe et en Colombie et au Pérou.
Lettre commune (juin 2012) :cliquer ici !
Source : CES