Par Icra International
Un rapport accablant du Project Missing Children a été
publié en février dernier par l'agence Canada Presse qui révèle que 3000
enfants autochtones (membres des premières nations, métis et Inuits) auraient
trouvé la mort dans des "pensionnats indiens" entre les années 1870
et 1990. Ces pensionnats, instaurés par la “loi sur les Indiens” de 1876 étaient subventionnés par l'Etat et gérées
dans la majorité des cas par des congrégations religieuses. On estime que 150
000 enfants seraient passés par ces pensionnats, la plupart du temps, de force.
L'objectif de l'époque était de “civiliser” les autochtones. On leur interdisait ainsi de parler
leur langue maternelle au sein de ces établissements.
Ce n'est qu'en 1996 que
le dernier pensionnat a fermé ses portes. Si on savait déjà depuis longtemps
que ces pensionnats avaient fait beaucoup de victimes, c'est la première fois
qu'un rapport se base sur des documents d'archive officiels.
Selon le rapport, la principale cause de décès serait
d'abord les maladies. Ainsi, la tuberculose aurait fait de très nombreuses
victimes à partir de 1910 car on ne savait pas comment la soigner. Selon Alex
Maas, gestionnaire de recherche du Project Missing Children, cité par l'agence
Presse Canada, “Les écoles étaient un lieu particulièrement propice à la
transmission de la tuberculose. Les dortoirs et servaient d’incubateurs. ”.
L’épidémie de fièvre espagnole à également fait beaucoup de
victimes - chez les élèves comme chez les employés - entre 1818 et 1819. Mais
l’étude révèle aussi que des élèves sont morts de malnutrition ou suite à des
incidents (on relève de nombreux incendies sur la période). Des agressions
physiques et sexuelles ainsi que des suicides ont également étaient relevés. Le
nombre de victimes pourrait encore augmenter car tous les documents n’ont pas
encore été étudiés.
Sur les 141 institutions répertoriées par le ministère fédéral des Affaires autochtones et développement du Nord Canada sur cette carte, on peut noter que la majorité étaient dirigées par des congrégations catholiques (60 d’entre elles) et anglicanes (35 d’entre elles). Le plus grand nombre de pensionnats se trouvait dans la province de l’Alberta (26 pensionnats répertoriés) et dans celle de Saskatchewan (20 pensionnats répertoriés).
Sur les 141 institutions répertoriées par le ministère fédéral des Affaires autochtones et développement du Nord Canada sur cette carte, on peut noter que la majorité étaient dirigées par des congrégations catholiques (60 d’entre elles) et anglicanes (35 d’entre elles). Le plus grand nombre de pensionnats se trouvait dans la province de l’Alberta (26 pensionnats répertoriés) et dans celle de Saskatchewan (20 pensionnats répertoriés).
Ne sont pas répertoriés ici les pensionnats gérés
directement par les provinces ou les congrégations religieuses sans contrôle du
gouvernement fédéral. A ce jour, on ne sait donc toujours pas exactement
combien de pensionnats ont existé au Canada.
Depuis le 1er juin 2008 a été instaurée au Canada une “Commission vérité et réconciliation” pour enquêter sur ces pensionnats indiens. Car aujourd'hui 80 000 anciens pensionnaires sont encore vivants et une partie d'entre eux a porté plainte contre le gouvernement Canadien et les congrégations religieuses.
Depuis le 1er juin 2008 a été instaurée au Canada une “Commission vérité et réconciliation” pour enquêter sur ces pensionnats indiens. Car aujourd'hui 80 000 anciens pensionnaires sont encore vivants et une partie d'entre eux a porté plainte contre le gouvernement Canadien et les congrégations religieuses.
Au terme de ces procès, la création de la commission vérité
et réconciliation a été décrétée ainsi que le paiement d’expérience commune (PEC),
destiné à tous les anciens élèves encore vivants qui en ont fait la demande
jusqu’au 19 septembre 2011. Le montant de ce paiement s’élève à 10 000 $
canadiens pour la première année, puis à 3000$ dollars canadiens pour chaque
année supplémentaire.
Le 11 juin 2008, Stephen Harper, 1er ministre du Canada, présentait ses excuses officielles aux anciens élèves et à leurs familles pour le rôle de l’Etat Canadien dans les pensionnats indiens et expliquait : “Aujourd’hui, nous reconnaissons que cette politique d’assimilation était erronée, qu’elle a fait beaucoup de mal et qu’elle n’a aucune place dans notre pays” .
Pour plus d'informations :
Le 11 juin 2008, Stephen Harper, 1er ministre du Canada, présentait ses excuses officielles aux anciens élèves et à leurs familles pour le rôle de l’Etat Canadien dans les pensionnats indiens et expliquait : “Aujourd’hui, nous reconnaissons que cette politique d’assimilation était erronée, qu’elle a fait beaucoup de mal et qu’elle n’a aucune place dans notre pays” .
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Source : Icra International