Il faut sauver les 1.500 derniers
Amérindiens Wayana et Teko
en Guyane française !
Par Wayana infos
Monsieur le Président de la République française ! Nous vous interpelons afin que vous nous aidiez à sauver les
derniers Amérindiens Wayana et Teko qui survivent dans le département de la
Guyane française et dont vous êtes de part vos fonctions, le protecteur, comme
vous le faites pour tous citoyens de cette République.En effet, nous déplorons
que les derniers 1.500 Amérindiens Wayana et Teko qui sont nos frères de cette République
de "la Liberté, de l’Egalité et de la Fraternité". Signez la pétition
en ligne et faîtes circuler l’information !
Puisque citoyens, eux aussi à part entière, soient voués à
une extinction programmée prochaine du fait des ravages considérables causés
par les graves dégâts écologiques qu’ils subissent et à cause des effets
sanitaires provoqués par le mercure nécessaire à l’extraction de l’or que les
orpailleurs clandestins (et officiels !) utilisent dans les rivières pour
nettoyer ce métal.
Si la cupidité due à l’attrait de la richesse (bien
illusoire au demeurant !) attire de nombreux clandestins venant du Surinam et
du Brésil, avides de découvrir de la poudre et des pépites dans les eaux des
rivières et fleuves de cette région de l’Amazonie, nous nous permettons de
vivement regretter ces incursions et infiltrations de ces bandes mafieuses sur
le territoire français, qui semblent œuvrer avec une facilité qui en étonne
plus d’un. (…)
(…) En effet, depuis plusieurs décennies, ces peuples souffrent
de l’isolement dans lequel ils se trouvent et cela ne permet pas de se
défendre contre l’acharnement des mafias des exploitants de l’or qui causent
des ravages écologiques et sanitaires irréparables. (cf.: voir "Quand la
France est montrée du doigt" sur le site : lire ici !)
On dénombre dans ce département français, plus de 10.000
chercheurs d’or pour 1.000 Amérindiens Wayana et 300 Amérindiens Teko et les
affrontements continuels, dont les récents de septembre 2010, confirment
l’aspect prédateurs de tous ces chercheurs d’or qui viennent piller l’Amazonie.
Au moment de son départ, l’ancienne procureure Claire Lanet
signalait qu’elle aurait eu besoin de dix officiers de police judiciaire pour
poursuivre la lutte contre les donneurs d’ordre de l’orpaillage illégal [lire ici]. Elle a bien disposé de dix OPJ, dans le cadre de l’opération annoncée
par Nicolas Sarkozy pour « le temps qu’il faudra » [lire ici], mais cela
n’a duré que deux mois.
C’est pourquoi, monsieur le Président, au regard des derniers
événements qui se sont déroulés à Twenké sur la rivière Lawa en septembre 2010
et avant que d’autres événements sanglants ne se (re-)produisent sur le
territoire que la France a attribué à ces peuples Wayana, nous vous demandons :
1 - Que l’espace dit de "réserve naturelle" par
l’état français d’où sont pourtant originaires depuis des millénaires, avec
leurs cousins Apalaï (côté Brésil) et Tylio (côté Surinam) le peuple Wayana,
soit dès à présent une région interdite de toute exploitation minière comme le
demande le peuple Wayana depuis de nombreuses années.
2 - Que la France ratifie la législation internationale sur
les peuples indigènes (la Convention 169 de l’Organisation Internationale duTravail) comme le recommandent à nouveau les Nations Unies. En effet, selon
un récent rapport de la Ligue des droits de l’Homme, "En refusant
d’inscrire les droits des peuples indigènes au rang de ses principes
constitutionnels, la France maintient ces peuples dans une véritable impasse
sociale, économique et culturelle" (§25) et "continue à éluder toute
la question de [leurs] droits fondamentaux indispensables à leur survie, à
savoir, la propriété et l’usage des terres ancestrales et des ressources,
libertés civiles et politiques, transmission aux générations futures de la
culture et d’une identité propre" (§26).
3 - Que la France fasse preuve de transparence sur ce
département de la Guyane française où de nombreux témoignages semblent montrer
que des liens étroits seraient établis entre les mafias de l’or et des
responsables de la gestion de ce territoire.
4 - Enfin, on ne manquera pas d’être surpris dans le
département qui envoie dans l’espace des fusées de l’Agence spatiale
européenne, que des dysfonctionnements, voir même une incurie certaine de
l’Etat français, soient à déplorer dans les domaines de la santé, de
l’éducation, de l’écologie et de la légalité républicaine (justice, etc.),
principalement quand il s’agit du peuple Wayana
Ne doutant pas de l’intérêt que vous porterez à ces
revendications légitimes, nous vous remercions, monsieur le président, des
décisions que vous prendrez en faveurs des peuples Wayana et Teko avant que
l’irrémédiable extinction de ces Amérindiens ne se produise.
Recevez, monsieur le Président, nos salutations
citoyennes (...).
Avec le soutien des député-e-s européen-ne-s : Michèle
Rivasi, Yannick Jadot, Nicole Kiil-Nielsen, Catherine Grèze, Sandrine Bélier ;
et de Béatrice Croche militante de la cause Wayana,
Source : Wayana – Infos