mercredi 24 avril 2013

Colombie 2012, 104 morts et 12.000 déplacés amérindiens


L’année 2012 
le plus haut niveau de danger 
pour les amérindiens 
de Colombie

Par Reexistencia – Traduction de Libres Amériques

Le conflit armé s'est converti en la principale cause de mort pour les amérindiens des départements du Cauca, de Nariño, de Risaralda et ainsi s’achève le communiqué de l'Organisation Nationale des Amérindiens de Colombie (ONIC). Selon l’organisation ONIC, les disparus ont été victimes d’assassinats sélectifs, de mines antipersonnelles, de combats entre groupe armés illégaux et légaux,ainsi de même pour la dénutrition ou le manque de suivi médical dans le cas des enfants mineurs. 

Parmi les plus touchés se trouvent les peuples (originaires) Nasa, Embera et Awa. Si bien que dans les régions où ils résident, se trouvent les plus hauts niveaux faits de violence, d’autres parties apparaissent comme des zones du conflit armé et vivant avec les mouvements du narcotrafic et de lutte pour les territoires où se situent d’importantes (réserves) minérales.

Sur les 104 morts recensés pour 2012, 21 étaient des responsables autochtones.

Cette situation avait été déjà prise en compte dans un rapport de 2012, par le Haut Commissaire de l’ONU pour les réfugiés, dans lequel il était précisé comment l’assassinat de responsables Amérindiens en Colombie ont été en augmentant en comparaison avec les périodes antérieures.

Le document explique ainsi que l’intérêt des groupes armés illégaux pour le contrôle territorial a généré en 2011 un niveau élevé de risque pour celui qui à l’intérieur de sa communauté et des organisations a en charge des responsabilités et des prises de parole.

Pendant qu’en 2011, un total de 18 responsables communautaires furent assassinés, en 2010 le nombre n’était que de 7 morts. 

Les déplacements forcés

Dans un rapport de Septembre 2012, l’ONIC avait alerté sur ce phénomène croissant quand il signala que dans le département du Choco et de Risaralda les combats se produisant sur leurs territoires, ils furent la cause principale des déplacements forcés.

Dans le département de Risaralda deux événements (guerriers) ont provoqué que 1185 amérindiens et 250 familles des populations Embera Katio et Chami ont du quitter leurs territoires pour protéger leurs vies et décidèrent d’y retourner sans accompagnement des institutions responsables.

En juin 2012, un bombardement entre la réserve du Haut Andágueda provoqua le déplacement de plus de 3.000 amérindiens vers la communauté de Aguasal se heurtant avec une situation critique d’attroupement et de manque d’aliments.

Selon les calculs récents, l’ONIC a déclaré qu’elle due en raison de l’intensité du conflit armé, en 2012  recensé 44 événements de déplacements massifs en Colombie, qui ont obligé plus de 12.000 familles à abandonner leurs habitations.

Ceci principalement dans les départements du Cauca et de Nariño. En janvier de cette année l’ONIC a présenté une plainte  devant la Cour Interaméricaine (CIDH) pour le haut niveau de d’élimination physique et culturel que rencontrent 66 peuples originaires et représentant 62,7% des 102 populations existantes en Colombie.

Selon le Département Administratif National de Statistique  (DANE), la Colombie héberge une population (amérindienne) d’un peu plus de 1,4 million de personnes, soit l’équivalent de 3,4% de la population.