Par l'association nationale des zones de réserve paysanne (Anzorc) - Traduction de Libres Amériques
En moins de 48 heures ont été tués Gustavo Adolfo Pizo à
Totoro, Alonso Lozano à Mapiripán et Hermès Vidal à Tierralta. Des trois
responsables paysans, les trois étaient liés à la lutte pour la terre et la
dignité de la paysannerie. Les trois réclamaient les terres arrachées aux
paysans des zones de réserve.
Ces meurtres ignobles ne sont pas des incidents isolés,
ils sont le résultat de semaines de discours de haine, d’attaques personnelles,
d’attentats, des accusations portées contre les organisations sociales rurales,
contre les zones de réserves paysannes de la Colombie.
La mort est le résultat de la haine organisée contre
nous. Nous exigeons du gouvernement de la Colombie, du président Santos, de se
prononcer sur cette vague de violence contre les paysans. Nous exigeons la
justice.
Cela n'a aucun sens de parler de restitution des terres, de
zones rurales de réserve et de paix, sans avoir le droit fondamental de vivre.
Le gouvernement doit immédiatement mettre en œuvre un plan, une feuille de
route prévoyant toutes les garanties pour celles et ceux luttant pour la terre
et la paix dans ce pays.
Nous demandons au gouvernement de siéger la semaine en
cours avec les organisations paysannes pour concevoir et commencer à mettre en
œuvre un plan de protection d'urgence.
Ceux qui sont opposés à la résolution du problème de la
terre, aux droits des paysans, aux zones de réserve, nous disons que la haine
ne l'emportera pas sur le désir de paix, nous sommes plus nombreux !
Les paysans des zones de réserve rurale appellent à une
réponse politique face à la violence, à marcher en masse le 9 avril 2013 à
Bogota, pour réclamer nos terres, la justice et la paix.
Notre réponse à la mort sera un tollé général et un cri pour
la paix que tout le pays entier écoutera.
Ensemble pour la terre,
pour les zones de réserve paysanne et de paix !
pour les zones de réserve paysanne et de paix !