Par le CEI
Amnesty international exhorte le futur président du Venezuela à travailler à ce que son pays réintègre la Convention américaine relative aux droits de l’homme. La directrice du programme Amériques de l’organisation internationale, Guadalupe Marengo, juge que le successeur d’Hugo Chávez, qui sera élu le 14 avril prochain, devra infirmer « le plus tôt possible » la décision prise par le gouvernement précédent (de se retirer de la Cour Interaméricaine des Droits de l'Homme).
En effet, bien qu’elle note des progrès dans la nation sud-américaine en ce qui concerne les droits économiques et sociaux des populations vulnérables, elle estime que le non-respect de cette convention « est un affront aux victimes de violations des droits humains ». À son avis, ces dernières se voient « privées de la possibilité d’obtenir l’aide de cette importante instance de protection juridique internationale ».
Selon un communiqué émis par l’organisation la semaine dernière, « des mécanismes régionaux et internationaux de protection des droits humains sont nécessaires afin que les victimes disposent d’autres voies juridiques lorsque leurs plaintes en matière de droits de l’homme ne sont pas entendues » par les autorités compétentes de leur pays. Amnistie internationale rappelle toutefois qu’un système national judiciaire fort, indépendant et impartial constitue également un élément indispensable afin que tous aient accès équitablement à la justice.
L’organisation dénonce par ailleurs « les menaces et l’intimidation » subies par les détracteurs du gouvernement vénézuélien. Selon l’entité internationale, les lacunes sur le plan de la sécurité publique, le surpeuplement et la violence dans les prisons, les atteintes à la liberté d’expression et d’association de même que la violence contre les femmes constituent autant de situations problématiques sur lesquelles le nouveau président devra se pencher. Amnistie internationale a d’ailleurs fait parvenir une lettre à ce sujet jeudi dernier aux candidats à la présidence vénézuélienne.
Le Venezuela a dénoncé formellement la Convention américaine relative aux droits de l’Homme en septembre 2012.
À l’époque, le gouvernement Chávez a annoncé par la même occasion son retrait de la juridiction de la Cour interaméricaine des droits de l’homme. Ce dernier prendra effet en septembre prochain.
À l’époque, le gouvernement Chávez a annoncé par la même occasion son retrait de la juridiction de la Cour interaméricaine des droits de l’homme. Ce dernier prendra effet en septembre prochain.
Sources en espagnol et en français (4) :
- « Amnistía insta al futuro presidente a que Venezuela regrese a la Convención Interamericana de DDHH », Europa Press, 4 avril 2013
- « AI : El nuevo presidente de Venezuela debe proteger los derechos humanos », ABC (Espagne), 4 avril 2013
- « Cinco prioridades para Venezuela ante las elecciones », communiqué d’Amnistie internationale, 4 avril 2013
- « Venezuela. Le président devra réexaminer les politiques influant sur des sujets essentiels en rapport avec les droits humains », communiqué d’Amnistie internationale, 4 avril 2013
Source : Centre d'études Interaméricaines (Canada)