Nicolas Maduro,
élu président
du Venezuela
du Venezuela
d’une courte
tête
Par Libres Amériques
A 23h16, à Caracas la présidente du CNE (Conseil National
Electoral) a sur la base de 99, 12% des votes collectés annoncé un résultat
très serré entre les deux candidats en Lice. Nicolas Maduro a recueilli 50,66%
des voix, tandis que son opposant Henrique Capriles, 49,09 % et les quelques
petits candidats rassemblant, 0,26% des votes.
La participation a été forte avec 78,1 % et dans
l’ensemble, il a été constaté peu d’irrégularités ou troubles pendant cette
journée électorale. Dans sa première intervention, le président élu d’une
courte tête a appelé au calme et au respect de la constitution bolivarienne, en
montrant le petit livre bleu à la foule.
Mme Tibisay Lucena – Présidente du CNE
Résultats de la présidentielle 2013 (en espagnol)
L’élection présidentielle du 14 avril 2013 est tombée un
jour très symbolique dans l’histoire récente du Venezuela. Il y a onze ans, ce
même, jour Hugo Chavez revenait à la tête du pouvoir avec l’appui des forces
sociales populaires, suite au coup d’état qui tenta de le renverser avec
l’appui de l’opposition et en particulier le parti Primera Justicia, des médias
de masse et commerciaux comme Globovision et du patronat (la FEDECAMARA).
Si l’on compare les résultats obtenus par Hugo Chavez
quelques mois auparavant, l’on peut constater un léger recul du nombre de
votants environ mois 2% et un écart de l’ordre de moins 6% par rapport à
octobre 2012.
Dans son intervention ou allocution comme nouvel élu,
Nicolas Maduro n’a pas vraiment brillé pour ses qualités oratoires et son
enthousiasme, mais à rappeler quelques principes dans un discours méritant sur
la constitution, la révolution, le peuple, Hugo Chavez , le monde
multipolaire, l’intégration latino-américaine selon les vœux de Simon Bolivar
et entonnant l’hymne national pour réveiller les troupes, mais
toutefois heureuses de sa victoire.
Les ennuis commencent, cette courte victoire et certains
problèmes récurant du Venezuela comme l’insécurité, le logement, et tous
ces petits tracas qui viennent empoisonner la vie des vénézuéliens (plus
largement la question des services publics), devront trouver des réponses et
des lois appropriées. Mais il ne faut pas cacher, que les doutes ne sont pas
dans l’exercice du pouvoir, mais dans le devenir d’une nation ayant encore
beaucoup à faire pour disposer
d’une administration efficace et un état de droit solide.
Il est évident que Maduro voudra continuer l’œuvre de son
prédécesseur, et il qu’il n’y a pas à en critiquer sa capacité ou sa volonté,
mais s’il ne peut endiguer le haut niveau de corruption du pays, il pourrait
connaître de forte turbulence et ne faire qu’un mandat. Mais tout cela n’est
que pur spéculation.
Ce qui l’attend est important et les défis sont colossaux.
S’il a prononcé plusieurs fois le mot de paix, il s’adressait à ses concitoyens
et plus largement aux citoyens de ce monde. Il lui reste maintenant a endossé
le costume et se battre contre les dérives maffieuses et spéculatives qui
l’attendent très prochainement dans l’exercice de son mandat.
Les résultats des grandes métropoles n’étant pas encore
publiés ils donneront une idée plus précise de là ou Maduro a perdu le million
de votant de la présidentielles de 2012. Ensuite aux sociologues et analystes politiques de pouvoir
analyser ce recul non négligeable et qui va peser lourdement dans son accession
à la magistrature suprême.
Souhaitons lui toutefois bonne chance et de continuer chemin
faisant à améliorer le quotidien de ses compatriotes !
Notes :
Population du Venezuela : 29 millions – Inscrits sur
les listes électorales : 18.903.143
Candidats - nombre de votes :
Henrique Capriles – Messa de la Unitad Democtica - Parti Primera Justicia – Droite
7.270.403 de votes
Nicolas Maduro – Partido Socialista Unido de Venezuela –
Gauche
7.505.378 de votes
Autres candidats de l’opposition : un peu plus de
38.000 votes.
