jeudi 11 avril 2013

Mexique, initiatives et risques de la société civile

PBI publie un diagnostique 
de la situation 
des droits humains


Par PBI Mexique 

Brigades de Paix Internationales vient de publier un rapport d’une centaine de pages sur la situation des droits humains au Mexique après avoir mené une longue mission d’exploration dans six états du pays pour récolter des informations. La publication a été l’occasion de dialoguer avec des représentants des autorités mexicaines et des missions diplomatiques. 

Intitulé « Panorama de la defensa de los derechos humanos en México : iniciativas y riesgos de la sociedad civil mexicana » (Panorama de la défense des droits humains au Mexique : initiatives et risques de la société civile mexicaine), le document de 96 pages se base sur 25 études de cas réalisées au cours d’une mission d’exploration menée en 2012 dans 6 états mexicains de même que sur les 12 ans d’expérience du projet Mexique.

Le rapport aborde diverses problématiques liées aux droits humains : l’abus de pouvoir, l’usage excessif de la force publique, les droits des collectivités notamment dans la gestion des ressources naturelles, les migrants, les disparitions forcées, le droit à l’égalité et à la non-discrimination et les droits économiques, sociaux et culturels. 

Le 3 avril dernier, à l’occasion du lancement, PBI Mexique a organisé deux tables rondes auxquelles ont participé des défenseur-se-s des droits humains (DDH) concernés par des affaires présentées dans le rapport. Tous ont pu relayer leurs inquiétudes quant à la situation des droits humains au Mexique et aux difficultés auxquelles ils font face en termes de protection et de participation à des représentants du gouvernement mexicain (Commission nationale de sécurité, Procureur général de la république et Commission nationale des droits humains) et, par la suite, à des membres de diverses ambassades, dont celle de la Suisse. 

Les membres des organisations de la société civile ont souligné que les principaux obstacles qu’ils doivent affronter sont l’impunité, la diffamation, le manque de protection adéquate et l’absence d’espaces pour le dialogue. Partant de ce constat, ils ont demandé au gouvernement et aux missions diplomatiques d’agir en leur faveur. 

Le gouvernement mexicain a affirmé sa volonté de travailler avec la société civile et les représentants des diverses ambassades ont réitéré leur soutien aux DDH. Dans la conclusion du rapport, PBI adresse des recommandations au gouvernement mexicain et aux membres de la communauté internationale.