en équateur :
un processus en marche
Par Frontière de vie et Icra International
Le 26 février 2013, à Paris Hôtel Marriott Rive Gauche en présence de
Wilson Pastor, ministre des Ressources Naturelles Non Renouvelables
équatorien, les entreprises Françaises sont conviées à prendre part au
11ème appel d'offre pétrolier lancé par l'équateur sur le centre-sud de
l'équateur. Les peuples et nationalités (Amer)indiennes qui vivent sur les territoires
ancestraux concernés s'opposent fermement à ce 11ème appel d'offre et
appellent à la conscience des entreprises pétrolières françaises.
Plus de 3,8 millions d’hectares de forêt primaire et 7 nationalités indiennes concernés dans le sud-ouest Amazonien. Trois ans après la promulgation de la nouvelle constitution équatorienne (1), la logique extractiviste (2) continue à façonner les décisions politiques de l’état équatorien.
Annoncé à plusieurs reprises dans la presse depuis juillet 2010 (3), le nouvel appel d’offre pétrolier portant sur des zones encore non‐exploitées du centre‐sud de l’Amazonie équatorienne prend chaque jour une forme de plus en plus inéducable et officielle. Les réserves concernées seraient de 120 millions de barils de pétrole lourd (4).
Onzième offre pétrolière et territoires amérindiens (Equateur)
Ce 11ème appel d'offre est une atteinte à leurs droits collectifs garantis par la Constitution et les Traités Internationaux relatifs aux Droits Humains. Par ailleurs, le processus de "consultation" des peuples indiens ne respecte pas les standards internationaux relatifs à la Consultation Préalable, Libre et Informée (CPLI) établis para la Cour Interaméricaine des Droits de l'Homme (CIDH) lors de la sentence du “Cas Sarayaku” en juillet 2012
Ce 11ème appel d'offre est une atteinte à leurs droits collectifs garantis par la Constitution et les Traités Internationaux relatifs aux Droits Humains. Par ailleurs, le processus de "consultation" des peuples indiens ne respecte pas les standards internationaux relatifs à la Consultation Préalable, Libre et Informée (CPLI) établis para la Cour Interaméricaine des Droits de l'Homme (CIDH) lors de la sentence du “Cas Sarayaku” en juillet 2012
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Lettre ouverte de la CONFENIAE
à la communauté internationale
et aux entreprises pétrolières publiques et privées
La Confédération des Nationalités Indigènes de l'Amazonie Equatorienne (CONFENIAE) et nos alliés de la Nation Achuar d'Equateur (NAE), la Nation Shiwiar, Sapara, Shuar, le peuple ancestral de Huito, le peuple originaire Kichwa de Sarayaku (TAYJASARUTA), l'association des Femmes Waorani d'Equateur, exprimons notre refus catégorique du processus de promotion internationale du 11ème appel d'offre pétrolier, qui concerne le centre-sud de l'Amazonie équatorienne, qui affectera nos territoires ancestraux.
Demande d’annulation du 11e appel d’offre pétrolier
Lors de nos déclarations antérieures, nous avons exigé l'annulation de
l'appel d'offre pétrolier car il représente une atteinte à la nos droits
collectifs garantis par la Constitution et les Traités Internationaux
relatifs aux Droits Humains.
Nous demandons aux entreprises pétrolières publiques et privées du monde
entier de NE PAS PARTICIPER au 11ème appel d'offre pétrolier, ce projet
pétrolier affecte les territoire ancestraux indigènes ce qui constitue
une violation des droits de sept nationalités indigènes d'Equateur.
Non respect de la Consultation Préalable, Libre et Informée
Non respect de la Consultation Préalable, Libre et Informée
La “socialisation” du projet pétrolier réalisée dans les communautés,
qui se veut être une Consultation Préalable des peuples et nationalités
concernées, ne respecte pas les standards internationaux relatifs à la
Consultation Préalable, Libre et Informée établis para la Cour
Interaméricaine des Droits de l'Homme lors de la sentence du “Cas
Sarayaku”, sentence qui n'a pas encore été prise en compte par l'Etat
Equatorien. Ce qui démontre bien que les projets pétroliers ne
respectent pas les droits des communautés indigènes. L'histoire se
répète...
Nous appelons la communauté internationale à nous soutenir et à rester
vigilants en se solidarisant avec les Peuples et Nationalités Indigènes
de l'Amazonie Equatorienne afin que notre cosmovision, nos forêts
tropicales et nos espace de vie, qui sont en danger à cause du 11ème
appel d'offre pétrolier, soient préservés et respectés.
Signataires :
Franco Viteri, Président de la Confédération des Nationalités Indigènes
de l'Amazonie Equatorienne (CONFENIAE) Jaime Vargas, Président de la
Nationalité Achuar del Ecuador (NAE) Fernando Santi, Président de la
Nationalité Shiwiar del Ecuador (NASHIE)
Manari Ushigua, Président de Fédération Binacional Zapara Ecuador – Perú
(FEBZEP), Manuel Maiche, Président de la Nation Shuar del Ecuador
(NASHE) Darío Jaramillo, Président du Peuple Ancestral de Huito José
Gualinga, Président du Peuple Originaire Kichwa de Sarayaku
Manuela Ima, Présidente de l'Association de Femmes Waorani d’Equateur
(AMWAE) Francisco Shiki, Président de la Fédération Interprovinciale de
Centres Shuar (FICSH) Cristóbal Jimpikit, Fédération de la Nation Shuar
de Pastaza (FENASHP)
Notes :
(1) Un référendum constitutionnel s'est tenu en Équateur le 28 septembre 2008. Les citoyens équatoriens étaient invités à adopter ou à rejeter une nouvelle Constitution. Le projet constitutionnel fut adopté par les électeurs, recevant 64% de suffrages favorables. Document en espagnol, cliquez ici !
(2) Le terme « extractivisme / extractiviste » est une francisation du terme « extrativismo «. Il désigne en Amérique Latine l’ensemble des activités d’extraction des produits naturels, d’origine végétale ou minérale en vue d’une commercialisation. Il se différencie de celui de collecte par sa finalité uniquement marchande.
(3) « Campos petroleros descubiertos hace 38 años serán licitados en el 2011.» 13 juillet 2010, (Champs pétroliers découverts il y a 38 ans seront légaux en 2011) en espagnol : Cliquez ici !
(4) Source : El Comercio, 14 juillet 2010. Actuellement l’équateur produit 500 milles barils/jour dont 200 milles par Petroecuador (12 blocs), 160 milles par Petroamazonas (6 blocs) et 140 milles par les opérateurs privés et entreprises d’état étrangères (14 blocs).
(3) « Campos petroleros descubiertos hace 38 años serán licitados en el 2011.» 13 juillet 2010, (Champs pétroliers découverts il y a 38 ans seront légaux en 2011) en espagnol : Cliquez ici !
(4) Source : El Comercio, 14 juillet 2010. Actuellement l’équateur produit 500 milles barils/jour dont 200 milles par Petroecuador (12 blocs), 160 milles par Petroamazonas (6 blocs) et 140 milles par les opérateurs privés et entreprises d’état étrangères (14 blocs).