« Je suis dominicain(e)
et
j'ai des droits ! »
Par Bonó Centro – Traduction de Libres Amériques
En ce mois de février 2013, des dizaines d'hommes et de femmes
d'origine haïtienne ont exigé leur droit à la nationalité dominicaine, ils ont
défilé avec une croix en bois, avec pour but d'attirer l'attention des
responsables de la Commission électorale centrale (JCE) et le grand public sur
leurs problèmes concernant leur calvaire (métaphore de la croix de bois).
La traversée qui commença depuis l’avenue Isabela Aguiar
jusqu’à la rue du 27 Février culmina en face de la JCE, avec la participation
des résidents concernés du District National (agglomération de la capitale) et
les personnes sensibilisées à la cause.
Selon Elena Lorac et Jackson Previl, porte-parole du mouvement Reconoci.do (http://reconoci.do),
depuis 2007, la JCE met en œuvre la Résolution 12/07, une disposition
administrative qui nie seulement aux Dominicain(e)s d’ascendance haïtienne
d’accéder à leurs documents civils et en conséquence empêche toute possibilité d'un travail décent,
de poursuivre ses études, de se marier et déclarer ses enfants, comme, entre
autres droits fondamentaux.
Elena Lorac a également ajouté que, la JCE a rejeté les
copies des procès-verbaux, sans offrir d’arguments valables. « Avec cette
résolution, nos vies sont suspendues, mais, au-delà de la dimension juridique,
cette disposition nous déchire et nous met dans une nébuleuse autour de notre
identité », a-t-elle exprimer.
Les manifestants et les dénaturaliser ont crié leur
mécontentement
Pour les sans papiers ou dénaturaliser, ils vivent depuis
plus de 5 ans un cauchemar en raison de la dénaturalisation à laquelle les
soumet la JCE, violant la Constitution, ne prenant pas en compte les décisions
des tribunaux du pays, ainsi que les accords internationaux des droits de
l'homme, dont l'Etat est signataire.
« Il est temps de reconnaître nos droits et nous donner
le statut que nous méritons en tant que Dominicains », a déclaré Jakson
Previl.
Les membres mouvement Reconoci.do ont précisé, qu’ils
continuent avec leur processus de lutte, en faisant chaque journée 12 actions
de protestation et de sensibilisation, jusqu’à avoir recouvrer leurs droits en
tant que dominicains.
Le parcours de la manifestation a été surveillé par des
agents de la police nationale et l’Autorité Métropolitaine des Transports
(AMET), tandis que les manifestants, s’en prirent à la résolution 12, en criant : «Je suis
dominicain(e) et j'ai des droits», entre autres phrases se rapportant au sujet.
Source : article Otramerica.com