dénonce des abus
en Colombie, à
Cuba,
au Mexique et au Venezuela
Par Libres Amériques
Le groupe Human Rights Watch (HRW) a dénoncé le 31 janvier
2013 dans son rapport annuel,
comme entre autres problèmes dans la région, l’« impunité chronique » pour les
violations des droits de l'Homme en Colombie, la répression de la dissidence à
Cuba, un climat de violence s’aggravant au Mexique et des abus de pouvoir au
Venezuela. Le rapport de 75 pages dresse un tableau inquiétant de la situation
des droits de l'Homme en 2012 dans 14 pays du continent américain, dont les
Etats-Unis.
Dans le cas de la Colombie, le rapport note que les groupes
armés irréguliers ont continué de commettre « de graves exactions »
en 2012. « L'impunité chronique en cas de violations des droits humains demeure
un problème grave», a déclaré Human Rights Watch, qui a cependant précisé, que,
le gouvernement du président Juan Manuel Santos « ayant dénoncé publiquement
les menaces et les attaques contre les défenseurs des droits de l'Homme ».
Le rapport note que la mise en œuvre de la Loi des victimes
et de la restitution des terres, conçue pour aider les populations déplacées, a
avancé lentement « et de nombreuses personnes qui ont présenté des
demandes devant la justice « ont subi des menaces et des attaques. »
HRW a déclaré que les pourparlers de paix engagées entre le
gouvernement et les Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC) en
Octobre 2012 est « la première occasion pour la Colombie depuis plus d'une
décennie » de résoudre près de 50 années de conflit armé.
CUBA
Human Rights Watch a constaté que Cuba « reste le seul
pays d'Amérique latine réprimant presque toutes les formes de dissidence politique
et en 2012, La Havane a continué de pratiquer « les arrestations
arbitraires, les brutalités, les actes de répudiation, les restrictions de
voyage et l’exil forcé. »
Le Gouvernement cubain a libéré des dizaines de prisonniers
politiques en 2010 et 2011, « mais il est toujours commun que l'on
condamne des dissidents à accomplir des peines d'un à quatre ans de prison au
moyen de jugements à huis clos et sommaires », tandis que d’autres sont
soumis à des arrêts prolongés sans aucune accusation.
Le groupe humanitaire a déclaré que bien que Cuba ait
éliminé l'obligation d'obtenir un permis pour quitter l'île, les réformes en
cours « pourrait être utilisées par les autorités pour continuer à nier le
droit de voyager à ceux critiquant le gouvernement. »
L'analyse souligne également que dans le cadre de la lutte
contre la drogue et le crime organisé, les forces de sécurité au Mexique ont
commis des « nombreuses violations des droits humains, y compris des
meurtres, des disparitions et la torture », et « de ces abus presque aucun
n’ont été l'objet d'enquêtes. » Cette situation « a exacerbé le climat de
violence et d'impunité qui prévaut dans de nombreuses régions » au Mexique.
HRW a critiqué le fait que la plupart des violations des
militaires sont toujours jugés par des tribunaux militaires, manquant
d'indépendance et d'impartialité. »
VENEZUELA
Ainsi, le rapport de HRW a affirmé que depuis que le
président Hugo Chavez est arrivé au pouvoir, il y a 14 ans, « la
concentration du pouvoir de l'exécutif et la détérioration des garanties des
droits humains ont permis au gouvernement d'intimider, de censurer et de
poursuivre » ceux qui critiquaient le président ou s'opposaient à son
calendrier.
Chavez et ses partisans « ont abusé de leur pouvoir
dans une grande variété de cas qui ont touché le système judiciaire, les médias
et les défenseurs des droits humains».
Le document indique également que les exécutions
extrajudiciaires par des agents de sécurité au Venezuela reste « une pratique
régulière » et, selon les chiffres
officiels, 7.998 personnes « ont été tuées par des membres des forces de
la sécurité publique » entre janvier 2000 et les quatre premiers mois de 2009.
AUTRES PAYS…
Les États-Unis n'ont pas échappé à l'examen de HRW,
critiquant sa pratique constante en 2012 de la peine de mort, la délivrance de
peines de prison avec des disparités discriminantes (pour les noirs et les
hispaniques), un nombre « historique » d’expulsés de 396.906, et la
détention sans accusations formelles dans son centre pénal de Guantanamo.
Le rapport comprend également la situation des droits
humains en Argentine, Bolivie, Brésil, Chili, Equateur, Guatemala, Haïti,
Honduras et Pérou.
Article en relation sur le blog Libres Amériques :
Haïti, le rapport accablant de HRW pour l’année 2012
Rapport mondial 2013 en anglais
de HRW (665 pages) :
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Source : Agence de presse EFE