pour les Amérindiens
de la Préhistoire ?
Par Frédéric Belnet
Publiant ses travaux dans la revue Geophysical Monograph Series, une équipe internationale rejette l’hypothèse - récurrente - selon laquelle une catastrophe d’ordre cosmique serait à l'origine de la disparition non élucidée de la civilisation préhistorique nord-américaine dite "de Clovis", il y a environ 12.000 ans.
La culture Clovis est une paléo-indienne qui doit son nom
à la ville de Clovis, au Nouveau-Mexique, où les premiers vestiges
(des outils de pierre) en ont été trouvés. Elle est apparue vers -13
000 ans pour, semble-t-il, disparaître vers -12 ou -11.000 ans.
Aujourd'hui, c’est l’une des plus anciennes cultures connues du
continent nord-américain - et des plus étudiées par les archéologues
locaux.
Toutefois, les causes de la disparition de cette
population restent floues bien qu'ils existent plusieurs hypothèses,
dont une vient tout juste d'être démentie.
Des chercheurs de la Royal
Holloway University de Londres, des Sandia National Laboratories
(principaux laboratoires nationaux du département de l'Énergie aux
États-Unis) et de 13 autres universités européennes et américaines, ont
en effet réfuté la théorie selon laquelle ce serait un grand impact ou
une explosion d’origine spatiale, responsable d’un brutal changement
climatique, qui aurait mis fin à la culture Clovis.
Les
auteurs de la nouvelle étude affirment qu'aucun cratère d'impact de
taille appropriée, aucun matériau ou autre élément caractéristique d’un
cataclysme, dans les sédiments, n’a été mis en évidence pour la période
concernée.
Ils ont également estimé que les échantillons présentés à
l'appui de la thèse d'un impact étaient contaminés par des matériaux
modernes, et qu'aucun modèle physique ne pouvait la soutenir.
"Cette
hypothèse a atteint le statut de ‘zombie’ : chaque fois que nous sommes
en mesure d’en montrer les défauts et que nous pensons qu'elle est
‘morte’, elle réapparaît avec de nouveaux arguments, tout aussi
insatisfaisants.
Espérons que les nouvelles versions de cette théorie seront donc plus soigneusement examinées avant leur publication", conclut le Pr Andrew Scott, du Département des sciences de la Terre à la Royal Holloway.
Espérons que les nouvelles versions de cette théorie seront donc plus soigneusement examinées avant leur publication", conclut le Pr Andrew Scott, du Département des sciences de la Terre à la Royal Holloway.
Source : MaxiSciences