Accord entre l'UE et l'Amérique centrale : le Nicaragua incite
ses voisins à accélérer
le processus de ratification
Par le CEI
Le Nicaragua invite le Costa Rica, le Guatemala, le Panama et
le Salvador à ratifier l’Accord d’association entre l’Union européenne
(UE) et l’Amérique centrale dès que possible afin que ce dernier entre
en vigueur d’ici le 15 mai prochain. Le président nicaraguayen, Daniel
Ortega, a incité ses cosignataires centraméricains à accélérer le
processus législatif menant à la ratification dudit traité afin de
respecter l’échéance fixée lors du sommet de la Communauté d’États
latino-américains et des Caraïbes de janvier dernier.
Daniel Ortega a d’ailleurs
rappelé vendredi dernier que cet accord « sera avantageux pour les
peuples ». À son avis, cette entente aidera à surmonter la crise et à
renforcer l’économie globale.
Signé en juin 2012, l’accord a été ratifié par le Nicaragua en
octobre et par le Parlement européen en décembre. Le Honduras, pour sa
part, ne l’a ratifié que le 14 janvier dernier.
Il est ainsi devenu le
second pays centraméricain à avoir avalisé l’entente. Cette dernière
introduit de nouvelles règles en matière de coopération et de commerce
ainsi qu'un cadre politique chapeautant les échanges entre les deux
régions.
Dans l’éventualité où tous les cosignataires n’aient pas complété le
processus à la date butoir, le chef de la délégation de l’Union
européenne pour l’Amérique centrale et le Panama, Francisco Javier
Sandomingo, n’exclut pas la possibilité que l’accord entre partiellement
en vigueur pour les nations qui l’auront ratifié, et ce, en raison des
pressions exercées en ce sens.
« Si des pays n’ont pas complété leurs
formalités constitutionnelles, je crains qu’il y ait de la pression pour
considérer des entrées en vigueur à des dates séparées », a-t-il
précisé.
Pour sa part, le président des chambres de l’industrie du Guatemala, Juan Busto, juge que le Costa Rica et le Salvador feront les démarches législatives à temps alors que le Guatemala et le Panama font face à des « querelles politiques » qui freineront le processus.
Selon les données de la Commission européenne, les échanges
commerciaux entre l’UE et l’Amérique centrale se sont chiffrés en 2011 à
8 milliards € (environ 10,8 milliards de $ CAN). Avec l’entrée en
vigueur de l’accord, la Commission prévoit une augmentation de ces
échanges de 25 % à 30 %.
Elle estime également que le produit intérieur
brut (PIB) des nations centraméricaines s’accroîtra de 1 % à 2 %.
Source : Centre d'études Interaméricaines