Pendant que l’Europe décroît...
l’Amérique du Sud
commerce
avec la Ligue Arabe
Par Libres Amériques (revue de presse)
Le 1er
et le 2 octobre 2012, s'est tenu au Pérou, le 3ème Sommet Amérique du Sud/Pays
Arabes : Résumés de la rencontre entre 12 pays
d’Amérique du sud et 22 pays de la Ligue Arabe à Lima au Pérou. Les pays membres de Ligue Arabe plus les pays membres de
l’Unasur (Union des pays d’Amérique du Sud) totalisent 760 millions
d’habitants, soit presque 10% de la population mondiale et un cinquième du PIB
mondial. C’est probablement une information qui peut passer pour inaperçue,
mais elle mérite le détour.
Le 1er
octobre 2012 a débuté le troisième sommet de l’ASPA (Amérique du Sud – Pays
Arabes) à Lima. Cet espace commercial ou d’échange se dessine et se construit
depuis 2005, c’est à l’époque le président brésilien Lula Da Silva qui avait
accueilli le premier sommet à Brasilia.
Le Brésil détient aujourd’hui la part du lion sur les 25 milliards d’exportations en direction des pays Arabes.
Le Brésil détient aujourd’hui la part du lion sur les 25 milliards d’exportations en direction des pays Arabes.
L’objectif de cette rencontre est l’ouverture de
nouveaux marchés, cela pourrait débouché vers un accord de libre échange (TLC
est le sigle en castillan). Le deuxième et dernier jour du sommet, le 2
octobre, le thème abordé sera plus politique ou diplomatique et concernera: "Culture, paix, intégration et développement",
et se tiendra le sommet des chefs d’états qui débouchera sur quelques prises de
positions à l’international (1).
Ce que l’on peut lire dans la presse en ligne
sur le
3ème sommet de l’ASPA :
Pour les Echos du 1er octobre : « Le
ministre du Commerce extérieur du Pérou, hôte du sommet, José Luis Silva, a
d'ailleurs souligné peu avant l'ouverture du sommet que « étant donné les
turbulences internationales, l'Europe qui décroît et les Etats-Unis qui
stagnent, il existe un consensus entre pays latino-américains pour aller au
devant de nouveaux marchés ». Le chef de l'Etat péruvien, Ollanta Humala,
estime également qu'il « existe
actuellement un climat très propice aux investissements où le monde arabe peut
voir que l'Amérique latine présente les meilleures conditions d'investissements ».
Pour Géo-tribune.com : « La coopération entre les pays
de l’ASPA se révèle une alternative particulièrement intéressante pour ces pays
étant donné le climat économique mondial actuel (…) Le Brésil (…) est le pays
qui attire tous les regards dès qu’il s’agit d’investissements étrangers. (…)
Mais derrière le baobab brésilien se cache une forêt comprenant notamment le
Pérou, la Colombie ou encore le Chili (…) grâce à leurs capacités
d’exportation, notamment de cuivre, et leur climat rassurant en matière de
droit de la propriété. »
Pour le Figaro, c’est « Un
business que le Pérou rêve d'étendre vers la Méditerranée ou le golfe Persique
grâce au sommet de l'Aspa, repoussé pendant un an et demi pour cause de
printemps arabe. Les échanges commerciaux entre les deux blocs, qui
représentent un marché de 350 millions d'habitants, ont doublé depuis le
premier sommet au Brésil en 2005. Les exportations de l'Amérique latine vers le
Moyen-Orient se sont élevées en 2011 à 24,7 milliards de dollars, dont
seulement 104 millions pour le Pérou. «C'est une goutte d'eau, mais il y a
eu de gros investissements comme le port de Dubaï qui contrôle aujourd'hui
celui de Callao, le plus important du pays. Un vrai signe de confiance envers
nos économies», conclut Eduardo Farah (2).
Et selon ce même Eduardo Farah un TLC avec le monde
arabe "nous conviendrait". (…) Le monde arabe achète de la
nourriture, parce qu'il n'a pas de quoi cultiver beaucoup de choses (…) la
majorité sont des pays pétroliers et ils ont de nombreux besoins ». A
l’issue de ce sommet un certains nombres d’accords seront signés dans divers
domaines, et il sera publié à ce sujet un communiqué final. Monsieur Farah a
déclare aussi à la télévision péruvienne que « les pays arabes ne venaient
pas pour visiter le Pérou, mais pour investir ».
Pour le Maghreb
(journal d’économie algérien) : « Seuls cinq chefs d'Etat arabes
seront présents à Lima (3) (…) Deux pays manqueront à l'appel: la Syrie,
suspendue par la Ligue Arabe et le Paraguay par l'Unasur. (…) Mardi, se tiendra le Sommet des chefs d'Etat,
essentiellement à huis clos et qui devrait se conclure par la déclaration de
Lima sur laquelle planchent déjà les ministres des Affaires étrangères des pays
participants, à New York, en marge de l'assemblée générale des Nations unies. »
Pour Radio France Internationale, le 2 octobre
2012 : « Lundi,
les représentants des pays participants au sommet se sont réunis pour affiner
la déclaration de Lima que signeront les chefs d’Etat, mardi 2 octobre. Le
texte final devrait insister sur le désarmement et la résolution pacifique des
conflits. Il devrait aussi évoquer la Palestine et la Syrie, un pays qui vit
une «crise asphyxiante», selon les mots du président de la Ligue arabe, Nabil El-Arabi.
Une crise à laquelle il a rappelé l’urgence de trouver une «solution le plus vite possible».
Une crise à laquelle il a rappelé l’urgence de trouver une «solution le plus vite possible».
Notes :
(1) Pays participants :
Pour l’Amérique du sud : Argentine, Bolivie,
Brésil, Chili, Colombie, Equateur, Guyana, Paraguay, Pérou, Surinam, Uruguay et
Venezuela.
Pour la Ligue Arabe : Algérie, Bahreïn, Comores,
Egypte, Emirats Arabes Unis, Iraq, Jordanie, Koweït, Liban, Libye, Mauritanie,
Maroc, Oman, Autorité Nationale Palestinienne, Qatar, Arabie Saoudite, Somalie,
Soudan, Syrie, Tunisie, Yémen et Djibouti.
(2) Eduardo Farah avait en charge la préparation du 3ème
sommet de l’ASPA
(3) Chefs d’états présents :
Pour la Ligue Arabe : Le président du Liban, le
président palestinien Mahmoud Abbas, l'Emir du Qatar, et le président tunisien
Moncef Marzouki et le roi de Jordanie.
Pour l'Amérique du Sud, les présidents présents :
Juan Manuel Santos (Colombie), Sebastián Piñera (Chili), Rafael Correa
(Equateur), José Mujica (Uruguay), Donald Ramotar (Guyane), Cristina Kirchner
(Argentine), Dilma Rousseff (Brésil). Le président Hugo Chavez sera représenté
par son ministre des Affaires étrangères Nicolas Maduro.