Par EQUIPA NITZOR, traduction Libres Amériques
Devant les faits de violence du 4 octobre 2012, organisations sociales et des droits humains, nous signataires de ce texte (en
bas de page), nous dénonçons : Dans l’après-midi du 4 octobre, le comité des 48 Cantons de
Totonicapàn, structure ancestrale de la représentation de son peuple, a été
violement réprimé par les forces de l’armée présente au kilomètre 170 de la
route interaméricaine, en réponse à la manifestation qui a été réalisée par le refus
de la réforme de la route « magisterial » et le haut coût de
l’énergie électrique. Résultat de l’intervention armée du gouvernement, l’on
dénombre 4 tués, près de 18 blessés et des personnes intoxiquées.
L'action violente des autorités s’est produit dans le cadre
d'une rencontre que soutenaient les représentants des 48 Cantons avec le
mandataire pour le dialogue, Miguel Ángel Balcárcel, étant donné que le
président de la République Otto Pérez Molina n'a pas assisté à la rencontre.
Les responsables des 48 Cantons se sont rendus à la Maison
Présidentielle en l'attente du gouvernant, tandis que l'Armée s’activait contre
la population au kilomètre 170 de la route interaméricaine.
L'usage des forces combinées avec une présence militaire et
avec des armes à feu, devant une action citadine de protestation et d’appel
dans un plein exercice de droits universellement reconnus et nationalement
garantis, est un échantillon de la violence de la part de l'État, qui se montre
incapable d'agir en correspondance avec une culture démocratique et dans le
cadre de l'état de droit.
L'emploi des effectifs militaires et l'usage d'armes à feu
dans des actions d'expulsions ou d'intervention dans des manifestations ou des
réunions publiques, selon les résolutions du Comité de Nations Unies Contre la
Torture, constitue une torture, situation pour laquelle l'État du Guatemala a
été sanctionné à plusieurs occasions par la Commission Interaméricaine de
Droits de l'homme.
De l'action autoritaire et de négation, à l’engagement d’un dialogue
effectif, cherchant à résoudre les problèmes réels de la population, l'oubli
historique et l’abandon du discours démagogique violant les droits
fondamentaux, que recherchent la dignité des peuples et des personnes.
Devant cette situation, nous demandons :
Au Charge d'avoué de Droits de l'homme (PDH), la recherche
profonde des faits et l'émission immédiate de la résolution qui permet,
identifier les responsables des violations de droits de l'homme de la part des
membres des forces de sécurité.
Au Ministère Public (MP), d’initier un processus pénal
contre les fonctionnaires qui semblent responsables de ces faits sanglants,
ainsi que du fait de gesticuler arbitraire et violent des forces de sécurité
civiles et militaires.
Au gouvernement du Guatemala, de fournir aux autorités de
PDH et de MP, toute l'information relative aux noms des fonctionnaires sous la
conduite des unités impliquées, le plan des opérations, ainsi que le détail des
instructions transmises depuis la ville capitale, tant depuis le Ministère du
Gouvernement et de La Défense, vers le lieu des faits. De la même manière,
retirer temporairement de ses positions les fonctionnaires impliqués qui par
action ou par omission semblent compromis dans les faits arrivés.
Au président de la République Otto Pérez Molina, la
démilitarisation immédiate des forces de sécurité, ainsi que le retrait
d'unités militaires dans les actions de sécurité publique.
Au Congrès de la République, en vertu du décret 40-2000, qui
autorise les patrouilleurs conjoints et que reprend le caractère de la loi, que
les accords de paix ont, en particulier avec l'Accord de Renforcement du
Pouvoir Civil et de la Fonction (ou du rôle) de l'Armée dans une Société Démocratique - AFPC-.
Nous appelons aux autorités politiques, législatives et le
secteur privé, à ce qu’ils abandonnent ces pratiques autoritaires et assument
les normes de cohabitation démocratique réelle, et sans démagogie.
Aux communautés et aux dirigeants des 48 Cantons de
Totonicapán, aux familles des personnes décédées, blessées et affectées par ces
faits, nous manifestons notre solidarité profonde et notre engagement de les
accompagner dans la recherche de justice sur ces faits douloureux.
Guatemala, le 4 octobre
2012, les signataires de cet appel, ci-après :
- Convergencia por los Derechos Humanos
- Centro para la Acción Legal en Derechos Humanos -CALDH-
- Centro Internacional para Investigaciones en Derechos Humanos -CIIDH-
- Fundación Sobrevivientes
- Instituto de Estudios Comparados en Ciencias Penales de Guatemala
- Oficina de Derechos Humanos del Arzobispado de Guatemala -ODHAG-
- Seguridad en Democracia -SEDEM-
- Unidad de Protección a Defensoras y Defensores de Derechos Humanos
- Asociación Departamental de Jóvenes Kaji Batz
- Asociación Familiares de Desaparecidos de Guatemala -FAMDEGUA-
- Asociación para la Cultura y el Desarrollo-ACUDE
- Asociación para la Justicia y Reconciliación, AJR
- Centro de Análisis Forense y Ciencias Aplicadas, CAFCA
- Centro de Estudios de Guatemala -CEG-
- Colectiva Lésbica Todas Somos
- Conferencia de Religiosos y Religiosas de Guatemala, CONFREGUA
- Coordinación Genocidio Nunca Más
- Coordinación y Convergencia Nacional Maya Waqib' Kej
- Coordinadora Juventud por Guatemala
- Coordinadora Nacional de Viudas de Guatemala, CONAVIGUA,
- Defensoría Maya Chortí
- Equipo Comunitario de Apoyo Psicosocial -ECAP-
- Fundación Rigoberta Menchú Tum
- Grupo Verdad y Justicia por el Diario Militar
- HIJOS Guatemala
- Pastoral Juvenil, Obispado de San Marcos
- Unión Nacional de Mujeres Guatemaltecas, UNAMG
- Sector de Mujeres