jeudi 11 octobre 2012

Chili, bavure un étudiant de 21 ans grièvement blessé

                Un jeune Chilien 
entre la vie et la mort 
suite à une manifestation 
à Santiago du Chili


Par Libres Amériques

Un jeune a été grièvement blessé, mardi 9 octobre 2012, lors d’une manifestation étudiante. Ángelo Estrada, le jeune homme blessé se trouvait au quatrième étage d’un immeuble et a reçu une balle dans la tête venant d’un policier ayant tiré en l’air pour disperser les manifestants.

Ángelo Estrada, étudiant en éducation physique est toujours dans un état inquiétant. Il risque de perdre la vie suite à un coup de feu en l'air tiré par un gendarme, ce dernier voulait repousser un groupe d'étudiants lors de troubles survenus dans le centre de la capitale chilienne, ont informé des sources policières.

Le jeune, identifié comme Ángelo Estrada, se trouvait au quatrième étage d’un édifice, il observait les incidents de rue, quand il a reçu un impact de balle dans la tête.

Ángelo Estrada a été transporté vers un centre médical de la capitale, où il a dû subir une intervention chirurgicale. Il reste dans un état dès plus préoccupant.

Selon le général des Carabiniers Rodolfo Pacheco, un fourgon de Gendarmerie circulait dans le secteur où des jeunes faisaient face à la police et s’est trouvé "menacé" par des étudiants du secondaire.

Jorge Retamal, capitaine de l'Unité de Services Spéciaux, a tiré deux décharges en l'air depuis l'intérieur du véhicule pour éloigner les étudiants.

L'un des coups a blessé le jeune de 21 ans qui observait les faits depuis un balcon.

Le commandant Juan Rojas, chef de la sécurité de la Gendarmerie, a déclaré aux journalistes que le gendarme (carabinier au Chili) Jorge Retamal "avait été attaqué par la foule", après avoir vu "son intégrité physique mis en danger et a dû tirer deux coups d'avertissement en l'air". La Gendarmerie aurait engagé une enquête interne sur les faits.

Cependant, les images d’une vidéo mise en ligne sur Youtube (ci-dessous) montrent que le témoignage est partiellement faux. Le fourgon a bien été attaqué par des pierres et par des coups de pied, mais seulement du fait d’un petit groupe (d’encagoulés ou provocateurs) ne dépassant pas plus de cinq personnes.


 

Les étudiants du secondaire et la Confédération des Étudiants du Chili (CONFECH) ont condamné cette bavure et ont appelé à une marche pour jeudi 11 octobre dans la capitale chilienne, pour continuer les protestations engagées il y a un plus d’un an, pour exiger une éducation gratuite et de qualité.

Par ailleurs, la Mairie de Santiago a interdit la marche des étudiants et lycéens que le syndicat CONFECH voulait organiser à 18 heures en défilant dans le centre-ville.