déposer une plainte devant
la Cour de Justice Internationale
Par Libres Amériques
les restants de la Guerre du Pacifique : Un différent frontalier plus que centenaire entre le Chili
et ses voisins, la Bolivie et le Pérou : Les histoires de frontières en Amérique latine peuvent
donner une idée des conflits relativement nombreux entre les diplomaties ou les
pays concernés, et dont certains sont plus que centenaire. Ces désaccords sur le tracé des frontières posent la
question de la légitimité des demandes et de comprendre, pourquoi les tensions
sont fortes et régulières ou fréquentes?
Si l’on dressait une carte des pataquès diplomatiques au
sujet des frontières en Amérique latine, il en sortirait une carte révélatrice
des conflits économiques sous-jacents, dont il est fait peu mention dans la
presse, ou au fil des dépêches, et qui vont au delà de la seule
réclamation territoriale.
Récemment, en août 2012, des animosités ont réapparu entre
la Colombie et le Nicaragua, au sujet de l’Archipel San Andrés situé a peu de
miles de ce dernier pays et territoire colombien, et ces deux nations ont connu
quelques échanges assez vifs à propos de ce petit paradis touristique.
Il existe de même la contestation du Venezuela sur une
partie du territoire actuel de l’ancienne Guyane anglaise (la Guyana) ; et
les différents frontaliers sont fréquents entre l’Uruguay et l’Argentine
finissant souvent par la fermeture des postes frontières.
Et ce ne sont que quelques exemples des problèmes récurrents
ou chamailleries entre chancelleries latino-américaines.
Bolivie une demande légitime pour un corridor maritime sur
l’océan Pacifique
La plainte déposée par la Bolivie à l’encontre du Chili a
quelques raisons d’être prise en compte. Depuis la fin du XIX° siècle l’économie
bolivienne n’a plus d’accès à la mer, si ce pays dispose avec le Brésil d’un
accord lui permettant d’avoir un accès sur l’Atlantique, l’absence de ports sur
son ancienne zone littorale pacifique est un frein évident à son développement
et compréhensible pour le pays le plus pauvre de la région.
La Bolivie ne demande pas la restitution des 400 kilomètres
de côtes qu’elle avait avant 1883, mais que lui soit ouvert un corridor
maritime sur l’océan pacifique, ce à quoi le Président du Chili, Sébastien Pinera
avait réagit en mars 2012 par un glissement sur les bonnes relations à
entretenir et ne voulant pas entendre cette juste réclamation.
Ce à quoi le Président Evo Morales avait répondu que le
dépôt de la requête devant la CPI pour récupérer un accès à la mer : «
n'est pas un acte inamical (contre le Chili) mais le recours à un mécanisme
reconnu pour résoudre pacifiquement les différends entre États».
Le Chili en guerre contre la Bolivie et le Pérou (1879 et
1883) : La guerre du Pacifique (Guerra del Pacífico)
La mise en accusation du Chili par la Bolivie est
probablement la plus légitime et rejoint une la réclamation du Pérou sur une
affaire datant du XIX° siècle.
Le gouvernement chilien, appuyé par la Grande-Bretagne ayant
dans la région d’importants intérêts économiques, déclencha la guerre du
Pacifique et fit tomber la province d’Antofagasta en 1879. Le conflit fut
d’abord maritime, puis terrestre, il se termina en 1883 par la victoire du
Chili.
À deux reprises, le Chili, décidé à repousser ses frontières
du nord, attaqua le Pérou et la Bolivie : une première fois en 1836-1839, une
seconde fois en 1879-1883. Le premier conflit chercha à empêcher la réunion du
Pérou et de la Bolivie au sein d'une confédération ; le second visa à annexer
une région riche en salpêtre (ou nitrate), substance qui servait à l'époque à
la fabrication des explosifs.
Cette guerre du Pacifique fit perdre à la Bolivie sa
province du Littorale qui était son unique accès à la mer. Le Pérou perdit la
région de Tarapacá. Ces deux
territoires font partie, depuis la fin de cette guerre, du territoire chilien.
À l'issue du conflit, le Chili annexa 200 000 km² dont 125
000 au détriment de la Bolivie qui perdit alors sa façade maritime et se
retrouva enclavée dans les Andes. La guerre prit fin le 20 octobre 1883 avec le
traité d'Ancón, selon lequel la province de Tarapacá passa définitivement sous
la souveraineté chilienne.
Les villes d'Arica et Tacna étaient provisoirement sous le
contrôle chilien, jusqu'à la tenue d’un référendum qui devait être organisé au
bout de dix ans et qui devait décider de leur avenir.
Le référendum fut repoussé pendant des décennies par les gouvernements chiliens successifs et n'eut jamais lieu. Finalement, et grâce à l’intervention du président des États-Unis, Herbert C. Hoover, Tacna fut rendue au Pérou en 1929 par la signature d’un nouveau traité le 3 juin, tandis qu'Arica restait au Chili.
Le référendum fut repoussé pendant des décennies par les gouvernements chiliens successifs et n'eut jamais lieu. Finalement, et grâce à l’intervention du président des États-Unis, Herbert C. Hoover, Tacna fut rendue au Pérou en 1929 par la signature d’un nouveau traité le 3 juin, tandis qu'Arica restait au Chili.
Sources : Wikipedia.org et le blog Siglo XXI