violences policières et
criminalisation
de Catalina CATRILEO
et de Monica QUEZADA
Par Elena Varela – Notes et traduction de Libres Amériques
Catalina et Monica sont la mère et la sœur de Matthias
CATRILEO, assassiné par les forces de l’ordre chiliennes, le 5 janvier 2008.
Elena Varela (cinéaste), elle aussi a connu le harcèlement du pouvoir
judiciaire chilien, quand elle réalisa son film « Newen Mapuche ». Elle a mis sur son profil Facebook, une déclaration sur la
situation plus que difficile de la famille Catrileo et Quezada, suite à
l’agression que les deux femmes mapuches ont connues au sein même du tribunal
de Temuco au Chili, le 14 mars 2013.
Déclaration publique face au harcèlement, à la violence et à
la criminalisation de Catalina CATRILEO et de Monica QUEZADA
Les organisations sociales, les collectifs, les médiateurs
de Temuco et de ses environs, nous voulons par le biais de cette déclaration
condamner cet acte, que le pouvoir politique et judiciaire a eu contre Catalina
Catrileo et Monica Quezada, en prise avec ancien agent de police de l'État, qui
était membre de la GOPE : Walter Ramírez.
Suite à l'assassinat de leur
fils et frère, Matias Catrileo Quezada (Ci-contre), dans le cadre de la réclamation des
terres ancestrales du Peuple Mapuche, les deux femmes ont été intimidées,
maltraitées et agressées par l'État du Chili.
En raison de l’appareil répressif
des juges, des procureurs et des policiers contre leurs répétées manifestations
et expressions de ces dernières années, afin de réclamer la justice et la fin
de l'impunité du meurtrier. Une problématique ayant touchée aussi ceux qui ont
été solidaires et en soutien actif de la famille CATRILEO et QUEZADA.
Un exemple clair de la situation que la famille doit vivre
est le jugement arbitraire que l’état veut imposer, en les criminalisant dans
le cadre d'une accusation de désordre public concernant, les événements de 3
Janvier 2010, quand elles ont protesté dans les bureaux de l'Intendance du
gouvernement régional de l'Araucanie.
Récemment, en plus des abus, de l'arbitraire et du manque de
respect, il a été tenter de les désavantager dans leurs défenses, sans temps
prudentiel pour cela, et il est à la fois, absolument méprisable et condamnable
les agressions, dont elles ont fait l'objet à l’intérieur du tribunal, le 14
mars 2013.
Pour cause, les actions insensées du juge Alejandra Garcia, qui, avec
les déclarations non fondées du procureur régional Alberto Chiffelle démontre
la discrimination et les abus de pouvoir de certains fonctionnaires de justice,
qui n'ont aucun respect pour les droits fondamentaux des victimes.
Nous croyons que ceux qui prétendent être respectueux et
défenseurs des droits humains, au niveau local et international, ne peuvent
rester indifférents à ces aberrations.
Il est inacceptable que dans un pays,
dont les institutions prétendent être démocratique et juste, qu’un jeune
Mapuche ait été assassiné et laissé libre son meurtrier, aggravant encore cette
situation, du fait que sa mère et sa sœur ont été arrêtées fréquemment avec
excès de la force par la police au Chili, transgressant les divers traités
internationaux relatifs aux droits de l'Homme et en particulier les droits des
femmes.
Nous appelons à manifester par différentes expressions, notre
soutien à la famille Catrileo Quezada,
pour dénoncer les cas de persécution et de harcèlement, pour réclamer
justice, afin de les accompagner dans ce jugement abusif et arbitraire, car il
est inconcevable que la mort d'un jeune Mapuche puisse punir sa mère et sa
sœur.
Aux détenteurs du pouvoir d'assumer un double discours dans la présente et
grave affaire, où elles sont réduites au silence ou à justifier des
"arguments" banales, qui ne contribuent qu’à la construction d'une
société ignorante et raciste.
Elena Varela - Newen Mapuche (VF)
La déclaration publique
en espagnol sur Facebook, Cliquez ici !