Les producteurs de riz appellent à une grève nationale pour la souveraineté alimentaire
Et Marche Nationale pour l’éducation,
« La gratuité plus la qualité,
c’est possible ! »
Par Hernan Durango – Notes et
traduction de Libres Amériques
Une forte mobilisation sociale s’organise en Colombie, suite
aux récents mouvements des producteurs de café, c’est aux riziculteurs,
qu’aujourd’hui s’étend la question de la protection des ressources vivrières du
pays, sur la question de la production du riz en des termes équitables ou
redistributifs. Mais un mouvement social pouvant en cacher un autre, c’est
aussi aux villes, que s’étend la colère sociale : dans la fonction
publique d’état, aux professions sociales et éducatives et en particulier les
enseignants du supérieur et du secondaire, et le mouvement étudiant de la MANE,
lui mobilise ses forces pour le 21 mars 2013.
de J.M.
Santos
(du 19 au 21 mars)
(du 19 au 21 mars)
Les jours prochains seront des journées de forte
mobilisation, de protestation sociale contre le régime ultra-libéral du
président, Juan Manuel Santos, qui poursuit sa politique visant à imposer ses
intérêts (ou penchant politiques et financiers) au détriment des travailleurs
des villes et des campagnes.
La grève nationale des riziculteurs suit son cours pour le
19 mars 2013. Les syndicats des travailleurs de l’état (fonction publique) ont
appelé à des manifestations le 20 mars.
Les éducateurs et le secteur social et éducatif ont appelé
via la Fédération des éducateurs (FECODE-CUT) à se mobiliser à Bogota et dans
les grandes villes du pays et d’organiser des manifestations et des
rassemblements afin de présenter une liste des revendications, qu’ils
remettront au gouvernement, le même jour.
Pendant ce temps, le 21 Mars, dans les universités, les
organisations étudiantes et du secondaire et le SENA ont convoqué tous les
élèves et tous les Colombiens à descendre dans la rue pour la marche nationale
: « La gratuité plus la qualité, c’est possible ! »
Telle est le panorama de cette grande mobilisation sociale
et politique dans le pays, qui précédera la Journée de la Paix, se déroulant le
9 Avril en soutien au dialogue
pour une solution politique, « la paix pour la justice sociale et en
défense du secteur public ».
Les producteurs de riz attendent une réponse urgente de la
part du gouvernement national pour ne pas engager cette grève. Jusqu’à présent,
la journée de protestation se déroulera comme prévue. Différents organisations demandent au président Juan Manuel
Santos des solutions pour la riziculture. Les protestations se concentreront
dans le département du Tolima et les LLanos orientales. Ils demandent la ratification des
quatre sollicitudes requises par les producteurs de céréales pour sortir de la
crise dans laquelle les politiques gouvernementales les ont enfoncés.
Les revendications
sont :
Les prix : Le premier point que réclament les riziculteurs
est lié à « l'absence d'un prix de base, de soutien ou d'achat », qui se
situerait au-dessus du 130 000 pesos la charge de riz (poids non précisé),
pendant un an. Selon les agriculteurs, la mesure permettrait au producteur de
savoir à quel prix, ils vendront leurs récoltes et décideront, si oui ou non
ils pourront cultiver.
La fermeture des importations : ce qui est exigé est la
fermeture de l'importation de riz originaire de la Communauté Andine des
Nations, la CAN, des pays comme le Pérou et l'Équateur, parce que selon eux,
l'augmentation de la demande interne affecte les prix.
La contrebande : Additionnée à l'importation, les
producteurs de riz renvoient la faute à la contrebande. Robert Botero, a
déclaré qu'il est requis un meilleur contrôle du Gouvernement aux frontières,
pour éviter l’entrée du riz de contrebande.
La modernisation de la riziculture : Les riziculteurs
attendent des apports en ressources pour moderniser le secteur dans son rapport
aux processus de conditionnement (séchage et stockage), et ainsi pouvoir mettre
à la vente le riz au moment indiqué, conformément au niveau des prix sur le
marché.
Administrations
de l’Etat :
De son côté, les syndicats étatiques regroupés dans cinq
fédérations et accompagnés par les trois centrales ouvrières, ont approuvé lors
d’une rencontre nationale le 1er mars 2013, la réalisation d'actions
syndicales, pour le 20 mars, pour appuyer et pour exiger la négociation de la
feuille de route nationale présentée les semaines passées à la Maison de Nariño
(Palais Présidentiel à Bogota).
La
feuille de route envisage le droit à la stabilité dans le secteur public, le
respect pour la carrière administrative et la méritocratie. La fin de
l'intermédiation du travail ; des salaires et des conditions de travail dignes
; comme entre autres aspects.
De son côté, les porte-parole du rassemblement de
l’union nationale estudiantine (La MANE) – a tenu en main – un communiqué, où
les étudiants ont ratifiés un appel aux structures de bases universitaires, du
SNA et du secondaire, pour faire face à la crise de l'éducation publique et
ils ont exigés une réforme démocratique garantissant un budget et la qualité de
l’enseignement.
Ce que
dit le communiqué : « Ces derniers jours, des événements importants se
sont déroulés dans la vie universitaire, ils mettent en évidence la manière dont la crise aujourd'hui
traverse le système de l'éducation supérieure, qui doit être été corrigé le
plus rapidement possible.
Le
vendredi 22 février dernier, le Système Universitaire de l’Etat, SUE, a
présenté son étude sur le manque de financement de l'Education Supérieure du
pays, dans lequel ressort que la dette et le déficit aujourd'hui, qu’ont les
universités publiques du pays, se monte à environ 11.2 milliards de pesos, en
tenant en compte de l’inscription d’entrée à l’université. Sachant que les
institutions publiques ont augmenté de 232 %, alors que le seul budget des
universités, lui n’a crû que de 80 %, ce qui signifie une augmentation
importante, mais quasiment avec les mêmes ressources. (Ndt ou ce que l’on nomme
un tour de passe-passe budgétaire). (…)
Face à
cette situation, il est nécessaire d'avancer dans la construction d’un nouveau
modèle d'éducation supérieure, aidant à en finir avec la crise universitaire et
dotant le pays d'une nouvelle éducation, conçue comme un droit fondamental et
un bien commun. Il importe de redoubler nos efforts dans les régions dans la
jonction des différents secteurs universitaires, politiques et sociaux, pour
amener à la construction d’une loi alternative.
Il est également prioritaire
de protéger le développement de ce nouveau modèle d’éducation, en le reliant aux problèmes, que vivent actuellement nos
universités et en l’impulsant par une mobilisation constante, qui sera la seule façon de réaliser le rêve d'une éducation nouvelle pour le pays et sa souveraineté, la
démocratie et la paix.
C'est ce sens, que nous
appelons tous les étudiants et tous
les Colombiens à descendre dans
la rue le 21 mars 2013, avec pour
slogan « La gratuité plus la qualité, c’est possible ! »
Correspondant à Bogota :
Hernan Durango : redaccionbogota(at)gmail.com
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