par un
individu travaillant
pour World Vision
Par Alterprese Haïti et « Ayiti Kale
Je »
Deux journalistes haïtiens ont été agressés par un individu
travaillant pour l’institution humanitaire World Vision, le lundi 18 mars 2013
à Savanette, localité située à 160 km à l’est de Port-au-Prince. Evens Louis,
journaliste reporter d’images à l’unité Accès-Médias du Groupe Médialternatif
et Lafontaine Orvild journaliste-enquêteur du partenariat médiatique Ayiti Kale
Je, ont été verbalement agressés et l’un d’entre eux a même été frappé par cet
individu.
L’agression s’est produite au moment où l’équipe filmait une
activité de distribution de nourriture en plein air, organisée par
l’institution humanitaire. « J’ai été bousculé et frappé en plein visage par
cet individu qui portait un gilet de Word Vision », indique Orvild, précisant
qu’après son forfait l’agresseur a pris place à bord d’un véhicule de
l’organisation humanitaire.
L’individu a également essayé de confisquer et d’endommager
les équipements des journalistes, dépêchés sur le terrain dans le cadre d’une
investigation journalistique qui implique également l’agence en ligne
AlterPresse. « C’est terrible de constater que la liberté de la presse a du
plomb dans l’aile », opine le collaborateur de Ayiti Kale Je.
Témoin de l’incident, l’enseignante Mimose Sanon déclare à
AlterPresse qu’elle a observé la scène, lorsque l’individu a bousculé les
journalistes et frappé l’un d’entre eux avant de leur intimer l’ordre de «
cesser le tournage sous prétexte que l’institution pour laquelle il travaille
l’interdit ».
L’opération de distribution de nourriture se déroulait dans
un espace ouvert, situé au bord d’une rivière. Des témoins rapportent que le
pire aurait pu se produire sans l’intervention de personnes présentes pour
essayer de calmer la situation.
Les responsables de World Vision doivent savoir que les
activités d’une organisation, quelle qu’elle soit, et qui concernent la
population dans un espace géographique donné, ne sauraient, en aucun cas, être
considérées comme des opérations privées.
Le Groupe Médialternatif condamne, avec la dernière rigueur,
cet acte, qui constitue une entrave à la liberté d’informer, et entreprendra
les démarches nécessaires pour interpeller les responsables de World Vision au
niveau national et international sur ce comportement inacceptable.
Déclaration du 22 mars 2013 de Jean Claude Mukadi - Directeur national en Haïti, World Vision
La World Vision déplore l’incident
survenu le 18 mars et impliquant des journalistes de la plateforme Ayiti
Kale Je (dont AlterPresse est un membre) sur l’un de nos sites de
distribution de nourriture, à Calumette, une localité de la commune de
Savanette.
La World Vision a lancé une enquête sur
la question et, s’il en résulte que l’un de nos employés a agi de façon
incorrecte et non professionnelle, elle prendra les mesures
disciplinaires adéquates. La presse sera informée des résultats de ces
investigations dès qu’elles seront terminées. De plus, si AlterPresse détermine qu’elle
veut elle aussi mener sa propre enquête, la World Vision lui fournira
son entière collaboration.
La World Vision réaffirme son engagement
pour des relations ouvertes et de confiance avec les représentants de la
presse, que ce soit en Haïti ou dans n’importe laquelle des quelques
100 nations dans lesquelles nous sommes au service des populations
vulnérables.
En Haïti, nous apprécions l’excellente collaboration de notre personnel avec les journalistes sur lesquels nous comptons pour informer le grand public de nos programmes. Récemment, la World Vision a conduit une visite guidée dans le Nord qui a permis à un groupe de journalistes de la Capitale de voir l’impact de nos programmes dans certaines des zones les plus reculées du pays.
En Haïti, nous apprécions l’excellente collaboration de notre personnel avec les journalistes sur lesquels nous comptons pour informer le grand public de nos programmes. Récemment, la World Vision a conduit une visite guidée dans le Nord qui a permis à un groupe de journalistes de la Capitale de voir l’impact de nos programmes dans certaines des zones les plus reculées du pays.
Notre organisation travaille en Haïti
depuis 1959 et nous restons engagés à travailler avec le peuple haïtien,
les agences gouvernementales et autres organisations humanitaires pour
aider à apporter des solutions durables pour l’avenir des enfants, des
familles et des communautés.
Sources : Alterprese Haïti et le média citoyen « Ayiti KaleJe »