Guatemala et Colombie, « les leaders
mondiaux, toutes catégories » dans les violences faîtes aux
femmes !
Par Libres Amériques
Le Guatemala, la Colombie, le Brésil, le Venezuela et le
Mexique sont les pays (par ordre de classement du premier au cinquième) où est
constaté le plus d’homicides perpétrés contre des femmes dans le monde. Ces
niveaux de violence sont alarmants et devraient retenir l’attention du plus
grand nombre. D’autre part, la question des violences intrafamiliales (au sein
de la famille) touche une quantité importante d’enfants ou mineurs, et là
aussi, ce sont en majorité des jeunes filles ou jeunes femmes, qui font
majoritairement l’objet de mauvais traitements ou d’abus sexuels en Colombie.
Pour la France, une femme meurt tous les 3 jours sous les
coups ou violences de son compagnon ou époux (entre 150 et 200 femmes tuées par
an). L’on retrouve les mêmes incidences ou la majeure partie des homicides
commis en France se passe dans l’entourage proche. Le premier foyer de violence
dans l’hexagone se trouve dans les familles.
Les femmes en France ne représentent que 4 à 5% des
personnes en milieu carcéral (prisons). Simplement pour souligner, que la
violence, sous toutes ses formes est principalement l’objet des hommes, et que
celle-ci est dirigée principalement contre les femmes et les enfants :
filles et garçons.
La situation plus
que gravissime des droits des femmes en Colombie (1)
En Colombie, chaque jour 4 à 5 femmes sont tuées (2), soit
un peu plus de 1600 à 1800 meurtres par an. Ou quasiment le double des
homicides volontaires perpétrés en France sur une année, tout sexe
confondu ! La population de la France est de 64 millions d’habitants et la
Colombie de 46 millions d’hommes et de femmes.
La Colombie possède le deuxième taux les plus élevés de
meurtres de femmes au monde, ou ce que l’on nomme aussi le féminicide (homicide
volontaire commis sur une femme). En 2000, le taux était de 7,5 pour 100.000
habitants, (selon le tableau ci-dessous de 7,9 pour 100.000), soit un peu plus de 1800 meurtres de femmes
par an. « La quasi-totalité de ces décès est causée par des hommes, et une
proportion importante de ces meurtres est perpétrée par des personnes proches
des femmes, comme leurs maris ».
Taux de mortalité par homicides des femmes (*)
Ce graphique permet d’apprécier les taux de féminicide dans
plusieurs pays d'Amérique latine et certains pays d'Europe et d'Amérique du
Nord.
« En Colombie,
la violence sexuelle est cachée et elle est préoccupante »
« Parmi les nombreuses formes de violence qui se
développent en Colombie, la violence sexuelle est l'une des moins signalée, la
moins visible. » Sont-ce, des raisons sociales et culturelles, » des
difficultés à reconnaître le viol, des obstacles dans le système de justice
pénale ... ? Il semble que l'ensemble du système a été conçu pour
décourager et ne pas reconnaître les femmes victimes de cette violence. »
« De même, la violence sexuelle contre les enfants est très
élevée : 76% des lésions de viol en médecine légale concernent des filles. Les
chiffres des instituts spécialisés, dans le cas de la médecine légale, celle-ci
précise qu’en Colombie, tous les jours 53 femmes déclarent avoir été victimes
de violences sexuelles. » Faut-il précisé que ces chiffres ne prennent pas
en compte l’ensemble des violences sexuelles commises, et l’on sait par de
nombreuses études, que ce n’est qu’une minorité de femmes violées, qui
engageront des poursuites contre leurs agresseurs.
Il est possible d’estimer, à l’aune des statistiques
françaises, que seulement un viol sur dix fait l’objet d’un recours en justice,
on peut donc penser et estimer à minima à 180.000 viols par an pour la seule
Colombie (75.000 en France).
Les violences
intrafamiliales : un facteur majeur de violence contre les femmes et les enfants
En ce domaine, les chiffres atteignent une proportion
considérable. Si l’on s’en tient au journal El Espectador (3), rien que pour la
seule ville de Bogota (7 millions d’âmes) a été recensé 92.000 cas de violences
intrafamiliales en 2012 (dont 4.000 étaient des mineurs et en majorité des
filles).
44% des femmes colombiennes ayant engagé un processus
judiciaire ont déclaré avoir été victimes de violence de la part de leurs
compagnons. « Les maris, les partenaires, les amis, les ex. ou anciens
petits amis, sont, selon les statistiques et les témoignages, les
principaux tortionnaires de nombreuses femmes colombiennes. Pour beaucoup de
femmes, l'espace domestique n'est pas un abri. C'est un endroit où un tyran
règne jalousement, imposant ses règles et conditions à coup de couteaux et à
coup de poings. »
Triste record du genre, le féminicide atteint des sommets,
avec un taux d'environ 10 femmes tuées pour 100.000 habitants au Guatemala (13
millions d’habitants).
« Les femmes sont affectées de façon disproportionnée
par les taux élevés d’homicides et de violences domestiques liées aux armes à
feu. Des recherches menées au Guatemala par le bureau du Médiateur des droits
humains montrent que dans toutes les affaires de meurtres, 69 % des femmes sont
tuées avec une arme à feu. Le manque d’enquêtes poussées autour de ces crimes
et le faible taux de condamnation ont contribué à installer un sentiment
d’impunité.
Les violences contre les femmes sont particulièrement répandues au Guatemala : en 2010, d’après la police, au moins 695 femmes ont été assassinées, ce qui fait un total d’au moins 4 400 femmes tuées depuis 2004. De nombreux corps de victimes montrent des signes d’abus sexuels et d’autres formes de torture. Malgré le nombre déjà élevé d’armes légères en circulation dans le pays, le Guatemala continue d’importer de grandes quantités d’armes et de munitions, généralement des pistolets et des revolvers. »
Notes :
(*) Dans ce tableau les données sont de 2000. Selon des sources de Geneva Declaration, entre 2004 et 2009, le taux a baissé d'environ un point pour les trois pays latino-américains des niveaux les plus élevés : Guatemala, Colombie et Brésil. Mais l'ensemble de ces chiffres restent relatifs, et vraisemblablement, si l'on se réfère au Guatemala, les pourcentages n'ont pas vraiment variés ou ne prennent pas en compte des crimes non enregistrés au moment de la publication d'études à ce sujet. Entre autres, dans des cas de disparitions forcées.
(*) Dans ce tableau les données sont de 2000. Selon des sources de Geneva Declaration, entre 2004 et 2009, le taux a baissé d'environ un point pour les trois pays latino-américains des niveaux les plus élevés : Guatemala, Colombie et Brésil. Mais l'ensemble de ces chiffres restent relatifs, et vraisemblablement, si l'on se réfère au Guatemala, les pourcentages n'ont pas vraiment variés ou ne prennent pas en compte des crimes non enregistrés au moment de la publication d'études à ce sujet. Entre autres, dans des cas de disparitions forcées.
(1) 8 mars 2013 - sources à l'origine de l’association TEJE à Paris via
Facebook, cliquez ici pour se connecter à sa page !
(2) L 'étude sur la violence domestique a été menée par DHS
MEASURE, dans neuf pays d'Amérique latine, en Afrique et en Asie, donne les plus
mauvais indicateurs pour la Colombie.
(3) Article en espagnol sur le site d’El Espectador en
Colombie : cliquez ici !
(4) 8 mars 2013 - source du Collectif Guatemala, vous pouvez
rejoindre la page (j’aime) sur Facebook du Collectif Guatemala, cliquez ici !
Article d’Amnesty Internationale - France en relation :